Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a décidé de géler son mouvement de protestation enclenché depuis le 16 février dernier. Cette décision fait suite à la rencontre, jeudi dernier, entre le syndicat et l'inspecteur général du ministère de l'Education. Après cinq heures de pourparlers, les deux parties ont établi un PV de réunion contenant quatre points. Il s'agit de la promotion automatique des enseignants aux grades supérieurs. Ainsi le ministère s'est engagé à consacrer chaque année 45.000 postes à la promotion et ce, à partir de cette année jusqu'à 2017. Au sujet des enseignants occupant des postes en voie d'extinction, l'effet rétroactif a été accepté pour les enseignants ayant été intégrés à partir du 3 juin 2012. Pour les enseignants du primaire et du cycle moyen qui ont finalisé leur formation après le 3 juin 2012, ils bénéficieront d'une promotion au grade d'enseignant formateur selon l'ancienneté. Pour ceux qui n'ont pas suivi de formation, une session exceptionnelle sera programmée durant 2015. Le troisième point évoqué a trait à la médecine du travail, la prime de zone, le logement et les œuvres sociales. Le ministère a affirmé que les départements concernés ont été saisis pour régler les problèmes soulevés. Le calcul du service militaire dans la retraite est le dernier aspect discuté sur lequel le ministère s'est engagé à organiser des journées d'étude. Les enseignants en poste à partir de demain pour rattraper le retard Selon le chargé de communication du Cnapeste, Messaoud Boudiba, les enseignants sont prêts à prendre en charge psychologiquement et surtout sur le plan pédagogique les élèves. « Les enseignants conscients de la situation et plaçant l'intérêt de l'élève au centre de leurs préoccupations, ont décidé malgré les ponctions sur salaire, de rejoindre leur poste dès ce dimanche (demain) pour rattraper le retard », a-t-il souligné, précisant que cette question de ponction sur salaire n'a pas été négociée lors de la réunion. « C'est une question de dignité », a-t-il dit. A la question de savoir si les 15 jours de vacances vont suffire pour rattraper les cours après plus d'un mois de grève, Boudiba a estimé que l'élève ne doit surtout pas s'inquiéter. « Les questions des examens s'articuleront autour des cours dispensés en classe », a-t-il précisé.