Le président du Conseil national palestinien, Salim Zaanoun, a fait, hier, une présentation « lourde de sens » au Conseil de la nation dans le cadre d'une rencontre initiée par Abdelkader Bensalah, président de la Chambre haute. Devant un parterre de parlementaires, l'hôte de l'Algérie a tenu à mettre en avant la contribution « non négligeable » de l'Algérie en termes de soutien à la cause palestinienne, et ce, depuis son indépendance. Un apport sans faille et inconditionnel, déclare-t-il, avant de rappeler toutes les actions entreprises par la partie algérienne en faveur du peuple palestinien. « En 1963, juste après l'indépendance de l'Algérie, le chahid Djamel Arafat, frère du défunt Yasser Arafat, s'est déplacé à Alger où il a été autorisé à ouvrir le premier bureau de l'Organisation de libération de la Palestine. L'Algérie a également permis la tenue des réunions périodiques du Conseil national palestinien sur ses terres », rappelle Zaanoun, en relevant que « l'Algérie sous la direction de son guide Abdelaziz Bouteflika jouit d'une crédibilité et d'une sincérité sans égales auprès de la Palestine ». Le président du Conseil palestinien dira : « Je vous annonce, aujourd'hui, que la révolution palestinienne est revenue pour s'appuyer sur un allié solide et infrangible qui est l'Algérie. Notre peuple demeure attaché à ses terres en refusant tout chantage, et ce, malgré les pressions sionistes. Nous voulons que l'Algérie soit à nos côtés. » Zaanoun a tenu à préciser que la Palestine, qui vient de devenir formellement membre de la Cour pénale internationale (CPI), avec l'intention d'y faire juger les dirigeants israéliens pour crimes de guerre ou crimes liés à l'occupation, a préparé deux importants dossiers à soumettre à cette instance, dont l'agression contre Ghaza et la colonisation. L'hôte de l'Algérie a fait savoir que la Palestine envisage de solliciter des juristes algériens pour la soutenir dans cette démarche. Au plan interne, Zaanoun a indiqué que le combat doit se poursuivre « en rangs serrés », en soulignant que de nombreux efforts sont engagés pour dépasser les conflits internes. Il a estimé qu'il faudra appeler à une réunion du Conseil national palestinien devant regrouper les deux parties (Hamas et le Fatah) afin de rétablir la situation, qui profite en premier lieu à Israël. « Nous travaillons sans relâche pour arriver à une solution qui ne sera contestée par personne », conclut-il, en rendant un vibrant hommage à l'Algérie qui lutte depuis des lustres pour que « la Palestine recouvre son indépendance ». Abdelkader Bensalah a rappelé, quant à lui, la position de soutien « constante » de l'Algérie vis-à-vis de la cause palestinienne.