L'intégration de leçons et de modules sur les risques majeurs dans le programme d'enseignement pour la prochaine rentrée scolaire 2015/2016 « est en cours d'étude entre le ministère de l'Education nationale et celui de l'Intérieur ». C'est ce qu'a indiqué, jeudi dernier, le directeur de la prévention auprès de la Direction nationale de la Protection civile (DGPC), le colonel Farid Nechab, lors d'une journée de formation et de sensibilisation sur « la prévention des risques majeurs en milieu scolaire » organisée à la Direction de la Protection civile de la wilaya d'Alger. Ces cours sur la prévention contre les risques majeurs, suivis d'exercices de simulation sur l'évacuation, seront obligatoires au niveau des cycles primaire, moyen et secondaire. Le directeur de la prévention a rappelé que cette journée coïncide avec les recommandations de la 3e conférence internationale tenue au mois de mars à Sendai, au Japon, sur la réduction des risques des catastrophes naturelles et technologiques. Cette conférence mondiale a adopté un plan d'action pour l'année 2015 à 2030 destinée à la prévention dans le milieu scolaire. « Notre objectif principal est de préparer les générations futures à partir de l'école en instaurant la culture du risque dès le cycle primaire », a précisé l'officier supérieur. S'adressant aux représentants des directions de l'éducation de la wilaya d'Alger présents, le directeur de la prévention a rappelé que les établissements scolaires sont des « édifices recevant du public » qui doivent respecter les normes de sécurité, et ce, à partir du choix du site de construction de l'école. « Les classes des anciennes écoles avaient deux portes pour faciliter l'évacuation en cas de catastrophes, or, ce n'est pas le cas des établissements récents où l'on a constaté l'absence de cours et la présence de couloirs seulement », a-t-il déploré. La solution ? Farid Nechab a affirmé que le plan d'évacuation sera adapté selon le cas et l'architecture de l'établissement pour réduire les risques en cas de catastrophe, rappelant que la panique tue plus que la catastrophe elle-même. Le programme consiste à préparer un plan et un exercice d'évacuation et à présenter des cours pédagogiques aux élèves. Cette méthode, qui sera mise en œuvre progressivement à travers l'ensemble des établissements scolaires du pays, est inspirée d'une méthode japonaise de prévention et de gestion des risques majeurs. Un audit des établissements hôspitaliers sur les règles de sécurité Les établissements hôspitaliers sont également au cœur du plan d'action de la protection civile. « L'objectif est de mettre en place le maximum de normes de sécurité. Une catastrophe dans un hôpital est la pire des situations, car les malades ont besoin d'assistance et d'une évacuation spécifique horizontale », a observé le colonel Nechab à l'issue d'une réunion, jeudi dernier, entre les cadres de la Direction de la prévention de la DGPC et les responsables de l'Etablissement de gestion des nouveaux projets hôspitaliers. Selon lui, la Protection civile insiste auprès des bureaux d'études et des entreprises chargées des projets de respecter la réglementation en vigueur dans la construction des établissements hôspitaliers. En outre, l'officier supérieur a précisé que des bureaux d'études vont inspecter les anciens établissements hôspitaliers pour les mettre en conformité, ajoutant qu'ils feront l'objet d'un audit des cadres de la Protection civile et des architectes. « Sur la base de ces audits, on va mettre en conformité ces établissements et renforcer la sécurité afin de minimiser les risques », a-t-il expliqué