L'Organisation internationale de Protection civile (OIPC) a choisi, cette année, le thème de « la protection civile et la réduction des catastrophes dans le cadre du développement durable », pour célébrer la Journée mondiale de la Protection civile qui coïncide avec le 1er mars. L'Algérie, consciente de la gravité de la situation, se dotera bientôt d'une nouvelle réglementation sur la prévention des risques. Elle sera adaptée aux nouvelles normes de sécurité et permettra de réduire les différents risques, a précisé jeudi dernier le directeur de la prévention de la Direction générale de la Protection civile (DGPC), le lieutenant-colonel Farid Nechab. Il s'agit de revoir le décret du 20 février 1976 relatif à la protection contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements recevant du public qui ne répond plus aux exigences de sécurité.Ainsi, un manque flagrant a été constaté, notamment dans les textes liés à la prévention contre les risques d'incendie dans les établissements de grande hauteur (EGH). « On a recouru à la réglementation européenne dans certains cas comme le projet de la Grande Mosquée d'Alger », a souligné l'officier supérieur. Ainsi, la mise à jour de la réglementation sur la prévention contre les risques est en phase de finalisation au niveau du ministère de l'Intérieur, a ajouté le directeur de la prévention, également membre de la commission nationale du développement de la Protection civile. Cette commission est composée de trois sous-commissions dont celle chargée de l'actualisation de la réglementation composée de juristes, de cadres des ministères de la Défense nationale, de l'Environnement et de la Protection civile. « Notre priorité est la réduction des risques notamment dans les établissements recevant du public et la mise en place de dispositions rigoureuses pour la prévention contre les risques de panique et d'incendie. Les sanctions ont été également aggravées concernant le respect des normes de sécurité. La nouvelle réglementation prévoit des poursuites administratives et pénales », a ajouté le même responsable. Dans un environnement économique de plus en plus complexe, le développement et la survie des entreprises exigent de leurs dirigeants une gestion intégrée de l'ensemble des risques auxquels elles sont exposées. La commission installée par le ministre de l'Intérieur est composée également de deux autres sous-commissions dont l'une chargée des ressources humaines et équipements. Le ministère de l'Intérieur s'est engagé à aider l'institution à combler le déficit en matière de recrutement. L'effectif actuel est estimé à 61.000 hommes, tous grades confondus. Ce nombre est loin de répondre aux besoins du secteur estimés à pas moins de 120.000 homes pour pouvoir lui permettre de s'aligner sur la norme internationale. « L'année 2015 sera charnière. On va assurer une couverture sécuritaire à 100% au niveau de toutes les daïras avant la fin du mois de décembre. On veut arriver à un effectif de 100.000 hommes d'ici à 2019 », a fait savoir le lieutenant-colonel Nechab. Autre chantier : la réduction des délais d'intervention. En ce sens, une sous-commission est chargée de revoir l'organigramme de la Protection civile. « Le plan prévoit un nouvel organigramme dynamique et conforme aux exigences et aux attentes de l'Etat et des citoyens, entre autres, la création de nouvelles directions spécialisées pour faciliter les missions notamment la gestion des infrastructures et le développement de l'action opérationnelle », a-t-il ajouté. En outre, des écoles régionales de formation seront ouvertes pour l'accueil des jeunes, notamment dans les wilayas du Grand Sud, afin de rapprocher la population des centres de formation de la PC. De même qu'il est prévu de nouveaux programmes de perfectionnement en Algérie et à l'étranger « pour un service de qualité », a conclu le cadre de la Protection civile.