Si la majorité des joueurs de Ligue 1 de football touchent des salaires exorbitants, des clubs de basket-ball arrivent à gérer leur saison avec une enveloppe maigre et de petits moyens. Le CS Khemis Miliana a pu se maintenir cette saison en Division nationale (poule B) avec un effectif composé de 7 juniors (1re année). Jouer en seniors n'a pas empêché les coéquipiers de Bakiri de relever le défi et terminer en beauté le play-down. Présidé par l'ancien international Sahraoui Tadjeddine, le CSK est avant tout une famille dans laquelle le jeune coach Sid Ahmed Beskri entretient une relation spéciale aves ses capés. « Nous avons mal débuté la saison, en perdant plusieurs matches. Mais nous avons pu redresser la barre. Ce n'était pas une mission facile, d'autant que je n'ai pas fait la préparation d'intersaison avec l'équipe. Nous avons connu une saignée de l'effectif, soit le départ de 8 joueurs. Le travail a payé au fil des matches », explique Beskri. La programmation du play-down dans la période du baccalauréat a pénalisé le CSK. « Il fallait gérer cet aspect devant des clubs composés dans leur majorité de seniors. Les victoires face à la JSK et l'USMM Hadjout nous ont permis de nous maintenir, malgré la défaite face à Gué de Constantine », souligne-t-il. Sur le plan financier, l'un des jeunes cadres du ministère de la Jeunesse et des Sports a appelé les autorités de Khemis Miliana à revoir le budget alloué au CSK. « Malheureusement, les clubs formateurs souffrent financièrement comme c'est le cas du WA Boufarik qui a été auparavant pourvoyeur de joueurs pour l'équipe nationale. Je ne nie pas que les autorités nous assistent. Mais nous avons besoin d'un soutien financier supplémentaire. Il faut savoir que nous n'arrivons même pas à payer les salaires des joueurs, qui malgré leur jeune âge, arrivent à tenir tête à d'autres qui les dépassent parfois de dix ans ». L'accession, objectif de la prochaine saison Beskri a décidé de jouer l'accession en poule A la saison prochaine. « C'est vrai que la majorité des joueurs sont inexpérimentés. Mais ils ont une base solide acquise en jeunes catégories grâce à Tedjddine Sahraoui et à l'actuel entraîneur des juniors Sofiane Hamacha. Je suis persuadé que nous allons cueillir les fruits de la stabilité dès la saison prochaine », pense-t-il. En matière de sponsoring, Beskri a lancé un appel aux sponsors pour venir en aide à cette jeune formation du CSK. « Je me demande pourquoi on n'investit pas assez en basket-ball. Préserver cette jeunesse nécessite aussi des moyens. Actuellement, tous les membres du CSK, à commencer par le président, contribuent financièrement. J'espère que les grandes entreprises prennent conscience que le talent existe dans les petits clubs comme le CSK et méritent toute la considération », a-t-il conclu.