Parmi ses priorités, figurent l'assainissement du fichier des handicapés et insertion socioprofessionnelle de ces derniers, la prise en charge des personnes âgées ainsi que l'adoption de la loi pénalisant la violence à l'encontre des femmes. Le forum de la Chaîne I de la Radio nationale a reçu, hier, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. Cette dernière a exposé les grands chantiers de son secteur. Avec la chute ds prix du pétrole, l'heure est à la rationalisation des dépenses. Pour la première responsable de la Solidarité, « les jeunes doivent travailler et ne plus attendre et se contenter des subventions de l'Etat ». Pour la ministre, « cela ne signifie guère que l'Etat a abandonné les citoyens démunis ainsi que les personnes aux besoins spécifiques ». « Les budgets consacrés à la prise en charge de cette frange seront maintenus », a-t-elle rappelé. Par ailleurs, le secteur de la Solidarité va encourager le marché du travail pas uniquement au niveau de la fonction publique mais également au sein des entreprises publiques et privées. « Il est primordial de recenser tous les handicapés, les familles démunies ainsi que les personnes âgées par l'établissement d'un fichier national », a affirmé Mme Meslem. « Le but, dira-t-elle, est d'aider ces personnes dans le besoin et de savoir que cette aide de l'Etat leur parvient. » Mme Meslem a insisté sur la mise à jour du fichier national des handicapés. « Il s'agit de faire la chasse aux personnes qui trichent en percevant les subventions de l'Etat alors qu'elles ne sont pas dans le besoin », a-t-elle souligné. Concernant les handicapés à 100%, « il y a des lois qui les protègent et qui encouragent leur insertion professionnelle », a-t-elle indiqué. Pour lutter contre le chômage, des programmes ont été élaborés en direction notamment de la femme rurale. « Ce sont de petits métiers comme l'apiculture, l'élevage ou encore le tissage, qu'on veut promouvoir », a-t-elle insisté. L'aide de la Solidarité consiste à accompagner ces femmes et ces jeunes qui ont investi dans ces créneaux en trouvant des espaces pour écouler leurs produits. Toutefois, la ministre a reconnu les failles enregistrées dans le dispositif « Blanche Algérie ». Elle a expliqué celles-ci par l'absence du personnel censé contrôler sur le terrain. « L'enveloppe allouée à ce dispositif est pourtant de 18,1 milliards de centimes », dira-t-elle. Elle plaidera, par ailleurs, pour l'encouragement des jeunes à investir les créneaux de l'agriculture et du tourisme. A propos de la condition de la femme, la ministre, qui a longtemps exercé comme avocate, a estimé que celle-ci a acquis beaucoup de droits. Pour elle, « cela ne doit pas pour autant nous empêcher de revoir le code de la famille vu l'évolution de la société ». « Il est temps aussi de voter la loi pénalisant la violence à l'encontre des femmes », a-t-elle souligné. A propos du manque de loisirs pour les jeunes, la ministre a promis d'y réfléchir avec les départements de l'Education nationale, des Collectivités locales et de la Jeunesse et des Sports.