Près de 50 % des programmes tracés au titre de la politique de prise en charge dans le secteur de la solidarité nationale sont destinés aux personnes ayant des besoins spécifiques, a affirmé mercredi à Alger la ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem. Dans un entretien accordé à l'APS à l'occasion de la célébration de la Journée internationale des personnes handicapées, Mme Meslem a précisé que "50 % des programmes tracés au titre de la politique de prise en charge dans le secteur de la solidarité nationale sont destinés aux personnes ayant des besoins spécifiques, et ce dans le cadre de la lutte contre l'exclusion et la marginalisation à même de garantir la protection sociale à cette catégorie de la société". La ministre a rappelé la mise en place par l'Etat d'un cadre législatif et réglementaire pour la protection et la promotion des personnes aux besoins spécifiques, ainsi que des programmes pour l'accès de cette catégorie aux services d'aide et d'accompagnement en matière de santé, d'éducation, de formation et d'emploi. Elle a également cité la loi relative à la protection et à la promotion des handicapés, promulguée le 8 mai 2002 et la convention internationale sur les droits des personnes aux besoins spécifiques, adoptée par l'Algérie en mai 2009, ce qui dénote le respect des principes fondamentaux d'égalité des chances. Cette loi met en application des décrets exécutifs dont certains ont été parachevés et d'autres adoptés ou encore promulgués à l'instar du décret exécutif relatif à l'emploi, lequel fait obligation aux entreprises d'employer des personnes handicapées dans la proportion de 1% de leur effectif. Les entreprises qui ne respectent pas l'obligation d'emploi de travailleurs handicapés seront soumises au paiement d'une taxe à verser à la Caisse de solidarité nationale pour être utilisée dans le financement des programmes d'accompagnement et d'aide aux handicapés, a ajouté Mme Meslem. La ministre a évoqué en outre les mesures incitatives qui encouragent l'emploi des personnes aux besoins spécifiques, notamment la réduction de 50% des cotisations sociales au profit des employeurs qui recrutent des handicapés. Les personnes aux besoins spécifiques bénéficient de différents programmes d'insertion et d'emploi dans le cadre de l'Agence du développement sociale, l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM) dont le dispositif d'insertion des jeunes diplômés et le dispositif d'activité de l'insertion sociale (DAIS). S'agissant des handicapés qui se trouvent dans l'incapacité d'exercer une activité professionnelle ordinaire, ils seront reçu dans des ateliers protégés ou centres d'aide par le travail (CAT) dans le cadre de l'insertion socioprofessionnelle de cette catégorie. La politique du secteur relative à la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques est axée sur l'éducation, l'enseignement, la formation et la protection des personnes en situation de handicap tout en assurant une aide sociale à toute personne dans l'incapacité d'exercer une activité professionnelle pour des raisons liées au handicap. L'Etat s'emploie, par ailleurs, à développer et à promouvoir l'éducation physique et sportive adaptée en vue d'encourager l'insertion des personnes handicapées et prévenir l'aggravation de leur handicap. Dans un souci de consacrer le principe d'égalité des chances, des mesures concrètes ont été prises pour favoriser les chances de succès des handicapés aux examens scolaire de fin de cycle notamment en mettant à leur disposition des outils d'enseignement spécifiques, un volume horaire supplémentaire et un accompagnement adapté. Pour ce qui est des programmes sociaux, une carte d'invalidité est désormais disponible. Elle fixe le taux d'incapacité de la personne handicapée afin de lui permettre de bénéficier des avantages prévus par la législation en vigueur à l'image de l'allocation mensuelle consacrée aux handicapés invalides à 100% et la couverture sociale. La ministre a affirmé, dans ce contexte, que les programmes réalisés dans le cadre des politiques sociales visaient à assurer la prévention, la prise en charge, la protection et l'insertion socioprofessionnelle des personnes handicapées appelant à la conjugaison des efforts afin de mener à bien ces politiques.