Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, et son homologue hongrois, Laszlo Tcrocsanyi, ont signé, hier, un mémorandum d'entente sur la coopération entre les deux pays dans divers domaines, notamment judiciaire. Pour Tayeb Louh, ce mémorandum exprime la volonté de l'Algérie d'inscrire les réformes engagées dans le secteur de la justice dans le cadre d'une vision globale incluant la dimension internationale. « C'est une étape essentielle dans l'évolution des relations entre des deux pays. Elle marque leur engagement à construire ensemble une relation forte et durable », a souligné le ministre. C'est également l'avis du ministre hongrois, dont le pays affiche un intérêt accru à l'expérience algérienne dans le domaine de la modernisation de la justice. Il espère voir la visite qu'il effectue en Algérie donner un nouvel élan à la coopération entre les deux pays, empreinte d'un esprit d'amitié et de confiance. Les deux pays se sont fixé de nombreux objectifs d'intérêt commun. Il s'agit, selon les deux responsables, de la lutte contre le crime organisé, le crime transfrontalier, particulièrement le terrorisme, et le trafic de stupéfiants, qui influent directement sur la stabilité des pays et leur développement socio-économique. Cette position est, de l'avis de Tayeb Louh, un élément important et intangible de la politique étrangère de l'Algérie. Il a, à l'occasion, fait part de l'engagement de l'Algérie depuis 1999 dans un processus de réformes profondes. Une approche qui vise, à travers une justice indépendante, efficace, performante et garante des droits et libertés, le renforcement de l'Etat de droit. D'importantes mesures ont été prises tant au plan de la révision du dispositif normatif, de la modernisation de la justice, de la réforme pénitentiaire, que de la valorisation des ressources humaines. Selon Louh, le processus engagé a permis le renforcement des libertés publiques et des droits de la défense ainsi que la facilitation de l'accès à la justice au citoyen. Il estime que la réforme menée au plan interne « ne pourrait s'inscrire dans une vision globale si elle reste tronquée sur le plan international ». C'est ce qui explique, d'ailleurs, l'élaboration d'un programme de coopération en conformité avec les défis de l'heure, notamment la politique étrangère de l'Algérie, essentiellement, basée sur les échanges dans un cadre de partenariat.