L'Algérie est un partenaire stratégique important, avec lequel on veut renforcer notre organisation, a indiqué, vendredi dernier, le président du comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, à l'issue de son entretien avec la présidente du Croissant-Rouge algérien (CRA), Saïda Benhabylès. Peter Maurer a précisé que des discussions « fructueuses » ont eu lieu entre les deux responsables, notamment sur le cas des populations déplacées par force. « Le sommet de La Valette sur la migration, tenu les 11 et 12 novembre à Malte, était très important dans la mesure où il a diminué les clivages d'approches entre les pays africains et européens en termes de gestion des flux migratoires », a-t-il estimé, ajoutant que ces rencontres visent à trouver une politique cohérente en matière de gestion de ce phénomène. Le conférencier a souligné que le CICR est parmi les premiers intervenants dans les conflits armés. En ce sens, il a tenu à saluer les efforts déployés par le CRA qui a, selon lui, enregistré des avancées très importantes, notamment avec les nouveaux défis humanitaires. « Le CRA dispose de toutes les capacités de réponse aux vulnérabilités qu'entraînent actuellement les violences dans nombre de pays dans le monde », a-t-il soutenu. A cette occasion, Saïda Benhabylès a appelé les organisations humanitaires à « constituer une force de pression sur les décideurs politiques pour une réflexion sur la situation humanitaire ». Interrogé sur les relations avec le CRA, Peter Maurer a affirmé que la coopération s'est renforcée en matière de capacités de réponse humanitaire. « L'Algérie est un partenaire stratégique important, avec lequel on veut renforcer le CICR », a-t-il souligné. De ce fait, il a estimé que la participation de l'Algérie à la conférence internationale du comité qui se tiendra le début du mois de décembre prochain est incontournable. « L'Algérie, qui sera représentée par le CRA, aura sans doute son mot à dire concernant les questions inscrites à l'ordre du jour, notamment les attaques contre les structures hospitalières et les personnels de santé, ainsi que les violences sexuelles dans les conflits armés », a-t-il précisé.