Dans le cadre de la préparation du forum algéro-hongrois, un point de presse a été animé conjointement, hier, par la président de la Confédération algérienne du patronat (CPA), Boualem M'rakach, et l'ambassadrice de la Hongrie en Algérie, Helga Pritz, au siège de la CAP, à Alger. L'objectif de ce forum est de redynamiser la coopération économique entre les deux pays. Actuellement, les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Hongrie avoisinent les 200 millions de dollars. Un chiffre qui ne reflète pas, selon l'ambassadrice, les ambitions et les potentialités économiques des deux pays. « L'Algérie est un pays d'avenir qui fait face à un très grand défi. Des changements profonds doivent êtres opérés dans le domaine économique. Je ne peux qu'être optimiste quant à nos relations », a souligné Helga Pritz. Et d'ajouter : « Notre pays n'est pas riche, mais nous avons des idées et un savoir-faire. La Hongrie se base sur l'innovation, les start-up et le tourisme. » Rappelant le passage de son pays de l'économie socialiste vers l'économie de marché, elle a précisé que l'Etat hongrois exigeait le transfert de technologie pour donner son aval aux grands investissements étrangers. La Hongrie est aussi une destination touristique. Trente millions de personnes ont visité l'an dernier ce pays de 10 millions d'habitants. Dans son intervention, l'ambassadrice n'a pas omis d'évoquer les relations entre les deux pays durant les années 60 et 70 où l'Algérie comptait plus de 4.000 experts hongrois. « Aujourd'hui, il y a beaucoup à faire. Nous pouvons produire des choses ensemble à travers la création de sociétés mixtes », a-t-elle indiqué. Et d'ajouter : « Il faut multiplier les rencontres de haut niveau entre les acteurs économiques des deux pays pour dynamiser nos relations. » Pour sa part, Boualem M'rakech a estimé que la situation économique du pays est inquiétante et ne pourra être redressée que par l'intégration de l'Algérie dans l'économie mondiale. Pour lui, c'est l'entreprise qui crée de la richesse. « Il faut transférer l'action de développement à l'entreprise. La Hongrie et la Chine sont un bon exemple pour adopter cette vision », a-t-il précisé. Pour lui, il est nécessaire de créer des mécanismes de risque, d'assurance et de réassurance pour débloquer l'investissement en Algérie et créer un climat de confiance entre les investisseurs et la banque en Algérie. Le président de la CAP a estimé que la Hongrie peut apporter un plus à l'Algérie dans le cadre de la diversification de son économie.