Les forces fidèles aux autorités libyennes internationalement reconnues ont reconquis, mardi dernier, Lithi, un bastion du groupe terroriste Daech et d'Ansar Asharia à Benghazi, deuxième ville de Libye située à 1.000 km à l'est de la capitale Tripoli. Ce lieu est connu parmi les habitants sous le nom de « Kandahar de Benghazi », en référence à la ville afghane sanctuaire d'organisations terroristes. Le général Khalifa Haftar, qui dirige, depuis samedi dernier, à Benghazi, une opération baptisée « le sang du martyr », et qui a permis de reprendre, notamment, le port de Mreisa (ouest) et l'hôpital de Houari (sud), a salué, dans une vidéo, cette nouvelle victoire, affirmant « aspirer à la victoire finale (...) dans le pays tout entier ». À Tripoli, quatre personnes ont trouvé la mort dans des affrontements entre le groupe Daech et des combattants du conseil militaire de Sabrata qui ont mené, mardi dernier, plusieurs raids dans la banlieue de la ville, a indiqué Hussein al-Dawadi, le maire de cette ville située à 70 km à l'ouest de la capitale. Le conseil militaire de Sabrata a exhorté, sur sa page Facebook, la population et le personnel médical à se mobiliser et à l'aider à combattre le groupe terroriste. La semaine dernière, des avions de combat américains avaient bombardé un camp d'entraînement de Daech près de cette ville. La France interviendrait également militairement contre ce groupe sur le sol libyen, selon Le Monde qui cite ainsi un haut responsable des services français de la Défense. « La dernière chose à faire serait d'intervenir en Libye ; il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement », a préconisé ce dernier sur les colonnes du quotidien français. Sur le plan politique, la mise en place de ce gouvernement se fait attendre, le Parlement reconnu n'ayant pu, mardi dernier, faute de quorum, tenir un vote de confiance. La séance a été reportée à la semaine prochaine. Le député Ali Al-Qaïdi a fait état de divergences sur le programme du gouvernement tandis qu'un autre, Khalifa al-Daghari, parle de désaccords portant sur l'ordre du jour même de la séance. Le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, - qui avait encouragé les députés à participer à la séance -, a fait, mardi dernier, état de son « inquiétude face à la lenteur du processus politique » appelant à l'accélérer « pour stopper l'expansion de Daech ».