Il ne serait pour l'heure qu'un simple témoin. Il serait peut-être même la victime. Mais l'affaire révélée jeudi dernier au soir par Libération annonce de nouvelles difficultés pour Karim Benzema qui pourrait bien être empêtré dans un nouvel épisode judiciaire après celui de la sextape de son partenaire en équipe de France Mathieu Valbuena. Le quotidien rapporte que l'attaquant français a été entendu comme témoin dans le cadre d'une information judiciaire pour « blanchiment en bande organisée » et « blanchiment de trafic de stupéfiants » ouverte en septembre 2015 par le parquet de Paris. Selon les informations de Libération, Karim Benzema a été entendu dans ce dossier il y a deux mois. Et toujours d'après le quotidien, le juge Renaud Van Ruymbeke, chargé de l'enquête, semble écarter pour l'instant une responsabilité directe de l'attaquant du Real Madrid. Le récit livré par Libération suggère en effet que l'attaquant pourrait avoir été victime de ses fréquentations. Durant l'été 2015, une enquête sur un trafic présumé de stupéfiants conduit directement à Karim Benzema et à son entourage par des « écoutes incidentes » — des conversations de personnes écoutées, sans lien avec l'enquête principale, comme l'explique Libération. Une information judiciaire disjointe est alors ouverte par le parquet de Paris puisque des faits nouveaux, notamment de blanchiment, sont suspectés. La justice s'intéresse en particulier à la société BH Event's, créée en septembre 2014 et dont le principal actionnaire est Karim Benzema. Les enquêteurs visent notamment le rachat, par cette société, d'un fonds de commerce à des conditions suspectes : une offre bien inférieure au prix du marché, un bail expirant rapidement, des coûts au final très importants. Surtout, le rachat se serait accompagné, selon Libération, de commissions très élevées et en grande partie illicites. Or Karim Benzema se serait lui-même porté garant de la transaction initiale et de la revente. Une opération qui, au final, aurait entraîné deux millions d'euros de pertes.