La Rasd et le Front Polisario « suivent avec une grande attention la tension entretenue par l'administration d'occupation marocaine et sa volonté déclarée de mettre fin au processus de paix en démantelant la Mission de l'ONU pour un référendum au Sahara occidental (Minurso), », a indiqué le ministère sahraoui des Affaires étrangères dans un communiqué. Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé son inquiétude après que Rabat eut pris « la décision périlleuse et irresponsable » de chasser la composante politique et civile de la Minurso, a rappelé le texte soulignant que « la Rasd et le Front Polisario ont pris bonne note du fait que le Conseil de sécurité a insisté sur la nécessité de voir la Minurso reprendre ses entières capacités afin de s'acquitter de sa mission définie par le Conseil de sécurité dans ses résolutions pertinentes ». Les hautes autorités sahraouis « tiennent à relever qu'un terme devrait être mis à l'escalade entretenue par l'occupant marocain à l'égard des Nations unies, à ses piétinements des prérogatives du Conseil et à ses manœuvres dilatoires tendant à modifier la nature du mandat de la Minurso ». Ainsi, elles appellent « de manière urgente le Conseil de sécurité à lui définir une date précise pour parachever et s'acquitter de la mission pour laquelle elle a été créée, à savoir l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple du Sahara Occidental », lit-on dans le communiqué. La Rasd et le Front Polisario relèvent, également, qu'« un terme devrait être mis à l'escalade entretenue par l'occupant marocain à l'égard des Nations unies, à ses piétinements des prérogatives du Conseil et à ses manœuvres dilatoires tendant à modifier la nature du mandat de la Minurso ». « Si de telles mesures ne sont pas prises, cela ne pourrait que faire revenir le conflit du Sahara occidental à la case départ et ainsi annuler les résultats obtenus grâce aux efforts déployés, depuis des décennies, par la communauté internationale, en vue de hâter la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique », conclut le communiqué. Le Maroc, qui a procédé à l'expulsion de 73 membres des effectifs civils de la Minurso, s'est attaqué dernièrement à la composante miliaire de cette mission en fermant le bureau de liaison militaire de l'ONU à Dakhla dans les territoires sahraouis occupés. Le Conseil de sécurité, qui a réagi, jeudi dernier, s'est dit « sérieusement préoccupé » par les développements récents au Sahara occidental suite aux mesures de rétorsion du Maroc qui ont visé la Minurso, soulignant que les missions de cette dernière sont déployées « pour mener à bien les tâches critiques du maintien de la paix et de la sécurité internationales ». Déployée depuis plus d'un quart de siècle pour surveiller le cessez-le-feu dans les territoires occupés, la mission onusienne a réussi à apporter une certaine stabilité et baisser les tensions même si sur le terrain elle n'a pas satisfait les revendications légitimes du peuple sahraoui, à savoir l'organisation d'un référendum d'autodétermination.