La Gendarmerie nationale ne lésine sur « aucun moyen » pour assurer une couverture sécuritaire « plus efficace » des réseaux routiers, a affirmé hier à Alger le commandant de ce corps de sécurité, le général-major Menad Nouba. « Notre vision s'articule autour d'une couverture sécuritaire plus efficace des réseaux routiers, accomplie grâce à la création de nouvelles unités spécialisées, à savoir les escadrons, les sections et les brigades de sécurité routière et les pelotons des autoroutes », a déclaré le général-major à l'occasion du séminaire international sur la « toxicologie médicolégale et son importance dans la prévention routière ». Il s'agit aussi, dans ce cadre, du « redéploiement d'autres unités dans le temps et dans l'espace et l'implication des formations aériennes de la Gendarmerie nationale dans la surveillance du réseau routier », a-t-il relevé. « Ce maillage sécuritaire a été également consolidée par le Centre d'information et de coordination routière de la Gendarmerie nationale relié à un vaste réseau de caméras pour la surveillance de la circulation, la récolte et le traitement des informations sur le trafic routier », a-t-il ajouté. Le général-major a indiqué, d'autre part, que l'Institut national de criminalistique et de criminologie « contribue largement au renforcement des capacités d'analyse et d'expertise, en couvrant 124 prestations de services dans les différentes disciplines criminalistiques, et 79 formations de pointe, de courte et moyenne durées, pour répondre aux doléances de la communauté criminalistique nationale, y compris dans les domaines de l'accidentologie et de la toxicologie ». « Ces efforts consentis par la Gendarmerie nationale sont appuyés par la formation et la qualification de la ressource humaine spécialisée, notamment les experts et les techniciens accidentologues afin de garantir les droits des victimes », a soutenu Menad Nouba. Il a rappelé, aussi, la mise en place, depuis mars 2015, d'un « dispositif banalisé au moyen de véhicules et de motos, la multiplication des points de contrôle, l'acquisition d'équipements techniques modernes (radars, systèmes de détection des véhicules recherchés et caméras de surveillance), et la généralisation du dépistage à l'aide d'appareils homologués (alcootests, éthylotests et éthylomètres) ». Le général-major a souligné, en outre, l'intensification par la Gendarmerie nationale de ses « actions de prévention dans le domaine de la sécurité routière en contribuant à l'organisation de campagnes de sensibilisation dans les milieux scolaires et au profit des usagers de la route ». Sur le plan de l'ouverture sur le milieu universitaire et le monde de la recherche scientifique, il a indiqué que la Gendarmerie nationale a développé plusieurs partenariats avec les universités algériennes concrétisés par la participation active des cadres de la Gendarmerie nationale dans le lancement de projets de recherche en lien avec le thème de la sécurité routière. Toutefois, le commandant de la Gendarmerie nationale a rappelé que l'Algérie compte parmi les pays qui enregistrent un nombre important de victimes des accidents routiers. Pour le général-major, « la Gendarmerie nationale, qui exerce ses missions de la police de la route sur 85% de la totalité du réseau routier national, conçoit la sécurité routière en tant qu'approche globale, fondée sur une logique de partenariat ». « C'est en explorant toutes les causes possibles que l'influence de la consommation de l'alcool et des drogues dans la genèse des accidents de la circulation routière a été dûment établie par nos experts, d'où l'intérêt d'organiser une telle manifestation qui traite du thème de l'apport de la toxicologie dans la détection de l'un des facteurs accidentogènes importants dans l'accroissement du nombre des accidents de la circulation routière », a-t-il relevé.