Plus de 3 250 accidents de la route causant la mort à 714 personnes et des blessures à 5 665 autres ont été enregistrés par les services de la gendarmerie au cours du premier trimestre de l'année en cours. Appuyer la recherche scientifique contre cette machine de la mort est une option sur laquelle a insisté, hier, le commandant de la Gendarmerie nationale, le général-major Menad Nouba lors d'un séminaire international intitulé : «La toxicologie médico-légale : apport et intérêt en sécurité routière». «La Gendarmerie nationale, qui exerce ses missions de la police de la route sur 85% de la totalité du réseau routier national, conçoit la sécurité routière en tant qu'approche globale, fondée sur une logique de partenariat. Dans cette approche, les gendarmes sur la route, les accidentologues et les toxicologues sont appréhendés comme l'un des principaux acteurs devant nous présenter leur expertise sur cette problématique», a affirmé le patron de la gendarmerie à l'ouverture de la manifestation scientifique internationale. Bien que les chiffres enregistrés récemment demeurent inquiétants, une baisse de 26% dans le nombre d'accidents, de 4% dans le nombre de morts et de 25% parmi les blessés, a été constatée par rapport à la même période de l'année 2015. Autrement dit, l'objectif annoncé par ce corps de sécurité de réduire le phénomène de 30% pour cette année semble avancer et compter, en plus des dispositifs mis sur les axes routiers, sur des études scientifiques des sinistres et de leurs causes. Ce travail assuré notamment par les experts en accidentologie permet, note le commandant de la gendarmerie, de prévenir contre l'insécurité routière, définir les responsabilités dans chaque accident et surtout garantir les droits des victimes. Il souligne, à l'ouverture du séminaire organisé hier par l'Institut national de criminologie et de criminalistique (INCC/GN) de Bouchaoui. «L'organisation de cette rencontre et le niveau de représentation témoignent de l'engagement résolu de nos différents partenaires, dans une œuvre commune de mise en synergie des expériences et des efforts consentis par la communauté nationale, dans les domaines de la prévention et de la lutte contre les accidents de la circulation routière, pour consolider l'Etat de droit et les libertés individuelles», a affirmé le général-major. Expliquant qu'il s'agit d'une «opportunité pour échanger les points de vue sur les sujets contenus dans la thématique proposée, et d'apporter un éclairage sur les problématiques auxquelles sont confrontées les magistrats, experts et enquêteurs dans leur lutte quotidienne contre les accidents de la circulation routière». Le général-major Nouba a assuré, dans ce sillage, que la Gendarmerie nationale «n'a jamais lésiné» sur les moyens de lutte contre ce phénomène pour la résolution de ce fléau. «Dans cet esprit, notre vision s'articule autour d'une couverture sécuritaire plus efficace des réseaux routiers, accomplie grâce à la création de nouvelles unités spécialisées, à savoir les escadrons, les sections et les brigades de sécurité routière, et les pelotons des autoroutes. Il s'agit, également, du redéploiement d'autres unités dans le temps et dans l'espace et l'implication des formations aériennes de la gendarmerie nationale dans la surveillance du réseau routier», a-t-il déclaré devant un panel de participants au séminaire de l'INCC.