L'agence officielle Chine Nouvelle a annoncé la fin de la construction du télescope Fast, qui devient le plus grand au monde. Sa mise en service devrait intervenir en septembre et parmi ses missions, l'observation de la vie extraterrestre est clairement à l'ordre du jour. C'est la province du Guizhou, montagneuse, d'accès difficile et comptant parmi les plus pauvres de Chine, qui accueille la dernière prouesse de l'empire du Milieu. Dans le sud-ouest du pays, sa construction a nécessité 5 années de travail, jusqu'à la touche finale le 3 juillet dernier. Avec ses 500 m d'ouverture, il surpasse désormais tous les autres outils du même type. Et notamment celui d'Arecibo, à Porto Rico, qui n'affiche quant à lui « que » 300 m de diamètre. Quant au coût, il est annoncé à 1,2 milliard de yuans, soit environ 160 millions d'euros. Son nom est l'acronyme de Five hundred meter Aperture Spherical Radio Telescope, soit littéralement Radio télescope de 500 mètres d'ouverture, tout simplement. Zheng Xiaonian, responsable adjoint de l'Observatoire national d'astronomie de l'académie des sciences, a déclaré à Chine Nouvelle : « Le projet a le potentiel pour chercher de nouveaux objets inconnus pour mieux comprendre l'origine de l'univers et encourager la recherche mondiale d'une vie extraterrestre. » Une phase de tests va être amorcée très prochainement pour une mise en service à la rentrée. L'exploration spatiale est une priorité pour Pékin. Et la construction de ce grand outil terrestre n'est pas la seule mission. Le pays prévoit de mettre en orbite sa propre station spatiale, vers 2022, et il y a quelques jours, la fusée de nouvelle génération Longue Marche 7 a été lancée avec succès. Elle devient ainsi le nouvel engin capable de placer des satellites en orbite. C'est à cette occasion qu'un nouveau centre de tir, le troisième que compte la Chine, a été inauguré.