Photo : Makine F. Le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a salué, hier, le rôle de l'Islam dans la dynamisation des générations montantes en les stimulant à opérer «un changement positif» pour briser les barrières du sous-développement et adhérer au projet d'un renouve au prometteur. Le président de la République s'exprimait dans un message adressé aux participants à la 12e semaine nationale du Coran à Dar El Imam, lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République, M. Mohamed Ali Boughazi. «Il est évident que la dynamique positive que nous attendons de nos générations montantes, pour briser les barrières du sous-développement et adhérer au projet d'un renouveau prometteur avec tout ce qu'il suppose de foisonnement scientifique et technologique, de progrès social et de prospérité économique, trouve dans les préceptes de l'Islam un véritable levier et dans ses orientations un exemple pour son accomplissement», a ajouté le président de la République L'Islam, a-t-il poursuivi, est «cette force qui stimule les ardeurs, développe les connaissances, libère la pensée et nourrit la raison par la contemplation et l'effort de compréhension des versets coraniques. Ceci dans le but de découvrir de nouveaux repères pour une société tournée vers la modernité qui adopte la connaissance authentique inspirée des orientations divines pour comprendre l'homme, la nature et l'existence sans contradiction aucune avec les connaissances humaines auxquelles il apporte, de surcroît, une véritable valeur ajoutée». L'unité des doctrines en Algérie, a-t-il dit, «a permis au peuple de s'enraciner dans ses constantes nationales, fruit de plusieurs siècles, pour en faire un modèle de liens organiques lui permettant de vivre en symbiose doctrinale sans conflit entre les différents rites ou communautés». Le président de la République a salué les réalisations effectuées par les honorables savants versés dans les sciences théologiques, estimant que «l'Algérie a eu la chance, à travers les âges, d'accueillir des faqihs de rite malékite qui ont jeté les bases de l'Idjtihad et de la fetwa dans notre pays et dans notre grand Maghreb arabe, véritable rempart contre la pensée extrémiste et le discours fanatique en ouvrant les portes au véritable Idjtihad qui s'appuie sur la raison et le syllogisme. Elle a ainsi trouvé un climat social où se complète la vie des gens et s'harmonise entre transmission et raison sans excès ni arbitraire». Le Chef de l'Etat a valorisé une telle manifestation qui «intervient cette année où Tlemcen, terre de civilisation, est devenue la mecque des oulémas, des intellectuels et des artistes de différentes nationalités et religions. Tlemcen qui était le centre de rayonnement du Coran, une forteresse du fikh et une citadelle de la science, a illuminé le Maghreb, le Machreq et l'Andalousie et où nos savants présidaient aux cours et aux fetwas dans les tribunes et mosquées du Caire, du pays de Cham, de Querouan et de Fès». Le président Bouteflika a également mis en avant le rôle de certaines villes à l'instar de Béjaia, El Hammadia, Constantine, le M'Zab, Touat, Mazouna et Béni Rached (Mascara) qu'il a qualifiées de «pôles scientifiques» ayant contribué à l'essor d'une civilisation séculaire. C'est par une disposition naturelle que le peuple algérien a embrassé l'Islam et fait siens les valeurs de liberté, de dignité, de justice et de tolérance qu'il prône, a-t-il ajouté. L'Islam a resserré les rangs de la Nation et influé grandement sur sa conduite, «Allah Akbar» fut le leitmotiv de toutes les révoltes menées par le peuple algérien aux XIXe et XXe siècles, a rappelé le président de la République. C'est mû par l'Islam que «notre peuple prit les armes pour chasser l'envahisseur de sa terre et c'est une foi inébranlable qui l'anima lorsqu'il édifia mosquées, zaouïas et autres édifices dédiés à la réforme et à la diffusion de l'esprit révolutionnaire face aux tentatives d'aliénation et d'évangélisation, tenant en échec tout un régime colonial», a-t-il ajouté. Le peuple algérien n'a pas mené son combat uniquement par les armes, il adhéra en effet à une doctrine complémentaire et intégrée forte de valeurs humaines indiscutables, une doctrine qui l'aida à prendre conscience de la justesse de sa cause et de la pertinence de sa démarche. Pour le président Bouteflika, l'essence de l'Islam «se cristallise autour du livre sacré révélé par le Tout-Puissant à son prophète Mohamed (QSSSL), l'élu de Dieu parmi les hommes, un livre qui apporte des réponses à toutes les interrogations de l'être humain et qui tient compte de ses prédispositions morales et physiques tout en lui offrant une grande latitude de pensée, d'action, d'édification sociale et de coexistence, pour peu que l'homme sache maintenir cet équilibre préalablement instauré». «Il est injuste de prêter à l'Islam des aspects qui lui sont étrangers tels le monolithisme, l'extrémisme ou encore l'excommunication que d'aucuns tendent à répandre par ignorance, par mégarde ou à dessein», conclut le chef de l'Etat.