Selon des indiscrétions, l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa) emboîte le pas aux partis de l'Alliance en appelant à la révision de la Constitution et en plaidant pour un troisième mandat en faveur du président sortant. Par ailleurs, nous apprenons que les instantes dirigeantes de cette formation politique seront remplacées à 50% tandis que l'actuelle secrétaire générale, Mme Nouria Hafsi, est reconduite à l'unanimité à la faveur d'un retrait de dernière minute de deux autres candidates au poste. Aujourd'hui, il sera question d'élection du conseil national de cette formation, de son bureau national et l'approbation du statut de l'Unfa. A noter que le soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, par les représentantes des femmes algériennes sera officiellement, bien que ça ne relève pas de la surprise, prononcé aujourd'hui dans la déclaration de la fin des travaux du 10e congrès de l'Unfa tenus depuis hier à l'hôtel El-Aurassi à Alger. L'évènement, qui a vu une importante participation des représentantes des femmes sur le territoire national avec des youyous et des banderoles portant la photo de Hafsi et de Bouteflika, a été lancé sous l'égide et en présence du chef du Gouvernement, M. Ahmed Ouyahia. A son tour, le chef de l'Etat n'a pas raté l'occasion pour transmettre ses salutations aux congressistes. En effet, dans message adressé, hier, aux participantes au congrès et lu en son nom par le secrétaire général de la présidence de la République, M. Habba El-Okbi, le président de la République, a souligné que le rôle assumé par la femme algérienne «est un enjeu charnière de notre projet de développement dans toutes ses dimensions» et ce, en saluant «sa grande lucidité et son assimilation des idées fondatrices de la société de demain». Parmi, les points essentiels abordés lors de la rencontre d'hier, revient la question de la parité homme/femme dans les postes de responsabilités politiques. Les femmes ont, en effet, appelé, par le biais de Nouara Hafsi, le président de la République à prendre sa responsabilité entière afin de leur assurer une meilleure place dans le champ politique et ce, par la mise en application du système de quotas. L'Unfa a accusé, à la même occasion, les partis politiques de ne pas respecter les règles du jeu en la matière et espère «avec conviction» une résolution du problème de la part du chef de l'Etat. «Nous sommes convaincues que le Président prendra en charge cette affaire et interviendra positivement comme il a déjà fait pour la révision du code de la famille», a indiqué Nouara Hafsi. L'intervenante a rappelé, concernant la parité homme/femme dans le domaine politique, que la participation et la présence de la femme demeurent timides et insuffisantes. «Le rôle de la femme algérienne, qui avait investi tous les domaines de développement, demeure timide dans le domaine politique. Sa présence dans les institutions législatives ne dépasse pas les 8 %», a-t-elle affirmé. La responsabilité incombe, selon Mme Hafsi, aux partis, organisations, associations et au gouvernement qui ont la tâche de promouvoir le rôle de la femme dans l'exercice politique qui reste, selon elle, un «devoir national» et «une des composantes de la citoyenneté». Par ailleurs, la SG de l'Unfa a insisté sur l'organisation interne de l'Union et sur sa réhabilitation, indiquant qu'«elle reste la structure nationale représentant et encadrant la femme algérienne quel que soit son état». Elle expliquera que pour atteindre les objectifs tracés, il faudrait «esquisser un plan d'action qui s'attellera à renouveler les modes opératoires, à mobiliser toutes les capacités, à impliquer toutes les compétences et qui s'ouvrira aux différentes forces féminines parmi les jeunes».