Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a ordonné l'élaboration d'un rapport d'évaluation de chaque élu relevant de sa formation. Une opération qui s'opérera sur trois niveaux, à savoir les kasmas, les mouhafadhas et à l'échelle nationale, et ce, sous l'égide du bureau politique. Objectif : aller aux prochaines échéances électorales en rangs unis avec des candidats ayant prouvé leurs « performances ». « Le FLN ambitionne à travers cette opération d'évaluation de bien préparer les prochaines échéances électorales, locales et législatives de 2017 », a précisé Hocine Khaldoun, membre du bureau politique. Une façon de séparer le bon grain de l'ivraie avant l'entame de la prochaine bataille électorale qui s'annonce cruciale pour bon nombre de partis politiques. Les élus du FLN doivent avoir un bon parcours et surtout « ne pas faire l'objet de poursuites judiciaires ». Ils doivent jouir d'une forte popularité au sein de la base et d'une notoriété établie. « Porter la voix des citoyens n'est pas chose aisée », a estimé Khaldoun, convaincu que son parti jouera les premiers rôles lors des prochaines joutes électorales. Selon des observateurs de la scène politique, cette évaluation à l'intérieur du parti intervient notamment pour « faire le tri » entre les protagonistes et les antagonistes d'Amar Saâdani. Cela coïncide avec les attaques notamment de la part d'un groupe de moudjahidine qui ont signé une pétition exigeant le départ du patron du FLN. Pour Ahmed Boumehdi, SG par intérim du parti, chargé des wilayas du centre et des syndicats, cette campagne hostile n'est pas du tout « saine ». Elle a pour but de perturber le parti et sa direction juste avant le scrutin de 2017. Pour lui, la démarche de ces contestataires constitue un « non-événement » dans la mesure où « ils ne représentent qu'eux-mêmes ». Khaldoun a fait savoir, dans ce sillage, que le FLN compte réunir en septembre son comité central afin de plancher sur diverses questions, dont la préparation des prochaines législatives. Le FLN veut maintenir sa place de première force politique du pays, notamment au sein des assemblées élues. Il impliquera « les jeunes et les femmes » dans cet enjeu dans la perspective « d'insuffler du sang neuf au Front ».