Moscou et Washington ont fait état d'une avancée pour parvenir à un nouveau cessez-le-feu en Syrie, mais sans pour autant réussir à mettre en place une stratégie pour mettre fin au conflit qui ravage le pays depuis cinq ans. « Les Etats-Unis et la Russie sont parvenus à clarifier la voie vers un cessez-le-feu en Syrie, mais les modalités pratiques doivent encore être définies », a déclaré vendredi dernier à Genève le secrétaire d'Etat américain John Kerry. « Nous sommes parvenus à clarifier la voie menant à une cessation des combats » a, de son côté, assuré le chef de la diplomatie américaine à la presse à l'issue d'une réunion marathon avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Il a affirmé que « des accords substantiels ont été réalisés » mais que « certains éléments devaient être finalisés ». Kerry a précisé que les deux pays n'étaient pas prêts pour une annonce définitive, et a ajouté que des experts des deux pays allaient continuer de travailler à Genève dans les jours à venir pour régler les points non résolus. « Nous travaillons sur ces sujets », a déclaré le secrétaire d'Etat. Les deux pays ne sont pas prêts pour « une annonce définitive qui serait menacée d'échec » et « nous ne voulons pas d'un accord pour simplement dire que nous avons un accord », a-t-il ajouté. Les chefs de la diplomatie américaine et russe avaient entamé leurs entretiens dans la matinée dans un grand hôtel sur les bords du lac Léman, dans l'objectif de relancer les pourparlers de paix en Syrie. L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a pris part aux pourparlers. La réunion intervenait alors que le conflit est devenu encore plus complexe avec l'intervention militaire de la Turquie dans le nord de la Syrie contre le groupe terroriste Daech. Sur le terrain, des rebelles et leurs familles ont commencé, à la suite d'un accord qui porte sur l'évacuation de Daraya, près de Damas, à quitter la ville. Si la « grande majorité » des obstacles techniques pour un cessez-le-feu fait l'objet d'un accord, Washington et Moscou ne sont pas encore prêts pour « une annonce définitive qui serait menacée d'échec », a déclaré Kerry. Une première cessation des hostilités avait volé en éclats. « Nous ne voulons pas d'un accord pour simplement dire que nous avons un accord », a souligné Kerry. L'évacuation se déroulera en plusieurs phases, et devrait durer quatre jours, selon certaines sources.