« Le dialogue et la solution politique sont les seules pistes qui peuvent amener la paix et la stabilité en Libye », a affirmé M. Messahel lors d'une conférence de presse co-animée, au siège des Affaires étrangères à Alger, avec le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler. Selon le ministre, « lorsqu'on parle du dialogue, nous devons impliquer tous les acteurs que ce soit les parlementaires ou les acteurs qui occupent les terrains ». Il a, par ailleurs, insisté sur l'importance de promouvoir et soutenir les capacités des institutions libyennes nées de l'accord de paix. Dans ce sens, M. Messahel a souligné que « la priorité en Libye, c'est que le gouvernement doit jouer son rôle », affirmant que « vouloir lutter contre le terrorisme et flux migratoire, en l'absence d'un Etat et de ses institutions, est difficile ». Il a ajouté que pour que le gouvernement légitime puisse faire face aux tensions sociales et lutter contre le terrorisme, il y a lieu de dégeler les fonds bloqués à l'étranger. Quant au rôle de l'Algérie, il a été et restera favorable à une solution politique inclusive, a-t-il rappelé. « Nous avons, dès le départ, inscrit notre démarche en faveur d'une solution politique honnête et juste », a rappelé le ministre, affirmant que la diplomatie internationale a opté pour la démarche algérienne, qui prône qu'« on ne peut pas imaginer une solution sans dialogue ». En outre, M. Messahel a mis en garde contre toute intervention militaire étrangère dont « on peut connaître le début mais jamais la fin ». Il a, à cet égard, cité la deuxième approche algérienne qui est en faveur de « la préservation de l'intégrité territoriale et de la préservation de la cohésion du peuple libyen ». Enfin, M. Messahel a rappelé qu'Alger a abrité plusieurs réunions de dialogue politique qui ont conduit à l'accord de paix, soulignant au passage qu'« Alger est la seule capitale où les partenaires libyens se rencontraient dans la même salle et dialoguer ensemble pour avoir une contribution à la finalisation de l'accord de paix ». L'Algérie ne « s'est jamais ingérée ni interférée dans ce dialogue interlibyen », a-t-il conclu.