Un nouveau code d'investissement censé favoriser le climat des affaires en Tunisie a été voté samedi dernier par le Parlement, dans l'espoir de relancer l'attractivité économique du pays, confronté à une croissance atone. Cinq ans et demi après sa révolution, ce nouveau code d'investissement fortement attendu a été adopté par les 134 députés présents (sur 217) avec 114 voix pour, 4 contre et 16 abstentions. La nouvelle loi, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017, prévoit notamment la création d'un Conseil supérieur de l'investissement. Elle vise à lever certaines entraves bureaucratiques et à permettre une plus grande flexibilité pour le monde des affaires. « Même si je ne suis pas pleinement satisfait de cette loi, c'est un pas positif », a dit le ministre de l'Investissement Fadhel Abdelkefi, selon des propos rapportés par Al Bawsala, une ONG qui supervise les travaux de l'Assemblée des représentants du peuple. « L'investissement doit aussi garantir un emploi décent, un salaire décent et une couverture sociale décente », a ajouté Abdelkefi, entré en fonction fin août au sein du nouveau gouvernement, après que le cabinet sortant eut été jugé défaillant. L'adoption de ce nouveau code intervient alors que la Tunisie prévoit d'organiser les 29 et 30 novembre une grande conférence internationale des investisseurs à Tunis, en présence de plus d'un millier d'entreprises. A la fois pionnier et présenté en modèle réussi de la transition démocratique, le pays a pâti de son instabilité et se trouve dans une situation économique et sociale délicate avec une croissance atone et un chômage massif.