Après le décès de deux nourrissons vaccinés au début de l'été dernier dans une clinique privée à Rouiba, Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a rassuré, lors d'un point de presse animé en marge de la rencontre avec les membres du Conseil national de la déontologie médicale (CNDM), organisée hier au siège de son département, qu'il s'agissait des seuls cas de décès parmi les 33 autres nourrissons vaccinés au Pentavalent. « Le vaccin ne sera pas retiré du marché puisqu'il n'est pas à l'origine des décès », rassure-t-il. « Une enquête est en cours pour déterminer les causes de cet incident », annonce-t-il. « C'est une question de temps », poursuit-il. Il n'écarte pas, cependant, l'hypothèse d'un rejet ou d'une incompatibilité entre le traitement et l'organisme des nourrissons décédés. Sur la question relative aux contestations de certains syndicalistes, le ministre a répondu que deux commissions se chargent des doléances. « Il n'y pas de gel mais un dialogue en toute transparence », dit-il. Sur le volet formation continue, il a indiqué qu'elle a été entamée et concerne les généralistes, les gynécologues, les oncologues et autres spécialistes dont les ATS et 19.900 cadres paramédicaux. Selon lui, le corps médical algérien fait preuve de professionnalisme et est très sollicité par les secteurs de la santé à l'étranger. Il citera l'exemple de Malte qui a sollicité une cinquantaine d'Algériens paramédicaux pour un échange d'expérience. « Il faut continuer dans le cadre de l'entretien de la coopération technique en vue de mettre en valeur le système de santé algérien », ajoute-t-il. Concernant les dentistes, le ministre s'est engagé à prendre en charge toutes leurs doléances et à régler leurs problèmes. Quant au nouveau projet de la loi sanitaire, le ministre a précisé qu'il passera incessamment en Conseil des ministres. « 69 arrêtés et décrets seront préparés lors de son adoption pour revaloriser la santé algérienne aux yeux de l'OMS », précise-t-il. « Une fois approuvé, il sera appliqué en 6 mois au lieu de deux ans pour gagner du temps en termes d'exécution », note-t-il. Pour rappel, la rencontre avec les membres du CNDM s'inscrit dans le cadre du renforcement du dialogue et de la concertation. Elle a été consacrée essentiellement à la promotion de la culture du dialogue et de la concertation avec les conseils de déontologie médicale des 36 sections des 12 régions à l'échelle nationale.