A peine deux mois après son introduction dans le calendrier national de vaccination, le vaccin pentavalent semble déjà causer problème. Il serait au centre du scandale qui frappe le secteur de la santé ces derniers jours, suite au décès de deux nourrissons dans une clinique privée de Rouiba (Alger). Outre, le gel de l'utilisation de ce vaccin, le département d'Abdelmalek Boudiaf mène son enquête en plus de celle enclenchée par les services de sécurité et les laboratoires spécialisés, afin de connaître les raisons exactes du drame et définir les responsabilités. En visite de travail et d'inspection, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a confirmé, à partir de l'établissement hospitalo-universitaire Mohamed-Lamine-Debaghine de Bab El-Oued, le retrait provisoire du lot de vaccin dont une dose a été utilisée pour la vaccination de sept nourrissons dont deux sont décédés dans une clinique privée à Rouiba. Le ministère de la Santé a adopté un comportement prudent dans ce qui pourrait s'avérer un nouveau scandale sanitaire. Dans le cadre de sa visite, le premier responsable du secteur a indiqué que le retrait de ce lot de vaccin et les précautions prises pour préserver la vie du citoyen s'inscrivent dans le cadre des lois en vigueur au plan international, soulignant que «l'enquête déterminera les causes exactes ayant causé la mort des deux nourrissons». Pour rappel, le ministère de la Santé avait annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête suite au décès de deux nourrissons dans une clinique privée à Rouïba (banlieue d'Alger) après avoir été vaccinés au Pentavalent. Le ministère avait, également, «immédiatement» dépêché une équipe d'experts sur les lieux afin de «mener les investigations épidémiologiques nécessaires», précisant que les premiers résultats «font ressortir que les deux cas de décès n'ont aucun lien avec le vaccin». Selon le ministère, le vaccin utilisé en Algérie et destiné aux nourrissons est «qualifié et homologué par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)». Il est à savoir que le vaccin pentavalent mis sur le marché algérien par l'Institut Pasteur, est indiqué dans la prévention de la diphtérie, du tétanos, de la coqueluche, de la poliomyélite, et des infections invasives à Haemophilus influenzae de type b (méningites, septicémies...), selon le calendrier vaccinal : en primovaccination chez les nourrissons à partir de l'âge de 2 mois (en 3 injections espacées d'un mois), en rappel, environ un an après la primovaccination.