L'Algérie a été désignée pour représenter le continent africain lors de la 7e conférence des parties (COP-7) de New Delhi en Inde prévue en novembre prochain, a indiqué le représentant régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte antitabac en Afrique, Ahmed Douma. L'Algérie portera officiellement la voix et le message de la région africaine à ce rendez-vous international. Douma a annoncé, jeudi dernier, à la fin des travaux de la réunion régionale sur la mise en œuvre de la convention cadre de l'OMS pour la lutte anti-tabac, organisée à Alger, les 12 et 13 octobre courant, que la réunion a été sanctionnée par la « déclaration d'Alger », soulignant que les 47 pays participants ont convenu d'accélérer la mise en œuvre des lois relatives à la lutte antitabac. La réunion a également abouti, après d'intenses travaux à huis clos, à d'autres recommandations importantes dont la mise en place d'« une politique financière et fiscale efficace » de lutte contre ce fléau y compris la taxe prélevée sur le tabac. Le but étant de promouvoir les programmes de santé et aider les pays africains membres de l'OMS à atteindre les objectifs du développement durable. Les participants ont également appelé à la nécessité de mettre en place des stratégies nationales pour encourager la lutte antitabac, promouvoir la santé publique et accélérer la ratification du protocole visant à éliminer le commerce illicite du tabac dans le continent africain et la mise en place d'une législation pour son application. Les représentants des pays participants ont convenu, par ailleurs, de renforcer la coopération régionale et internationale pour appuyer la convention cadre de lutte antitabac et la rendre effective. Ils ont, en outre, appelé l'Organisation mondiale de la santé et le secrétariat de la convention cadre de lutte antitabac à poursuivre l'appui financier et technique aux Etats membres de la région Afrique et l'aide pour la mise en œuvre de la convention et du protocole visant à éliminer le commerce illicite du tabac. Beaucoup de pays africains n'ont pas les moyens financiers et techniques eu égard à leur vulnérabilité. Ils ont ainsi insisté, à l'occasion, sur la nécessité de la création d'un fonds africain de lutte antitabac financé par la taxation majorée et des prélèvements spéciaux sur les produits du tabac afin de soutenir la mise en œuvre de la convention cadre.