L'amphithéâtre de l'Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'information (ENSJSI) portera désormais le nom du défunt militant, journaliste et directeur du quotidien El Moudjahid, Noureddine Naït-Mazi, et ce, sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le ministre de la Communication, Hamid Grine, et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, ont procédé, hier, à la cérémonie de baptisation de cet amphithéâtre, à l'occasion de la Journée nationale de la presse. « L'amour de l'Algérie passait au-dessus de tout pour Naït-Mazi. Il parlait de l'Algérie plus que d'autre chose, de déontologie, de l'éthique, de la rigueur. C'était, à lui seul, une école du savoir, d'information. La flamme qu'il a laissé allumée est bien entretenue aujourd'hui par les générations qui sont venues après lui », souligne le ministre de la Communication, estimant que Naït-Mazi mérite cette consécration à l'initiative du président de la République. Naït-Mazi, selon le PDG du quotidien l'Expression, Fatani, était le père commandeur de la presse algérienne et est l'un des journalistes les plus talentueux depuis l'indépendance. « Les patrons des journaux francophones d'aujourd'hui ont fait l'école de journalisme de Naït-Mazi. Je suis très fier d'avoir travaillé avec un homme qui avait ce talent, de l'ambition et du génie. Un homme qui disait que ce métier ne valait rien sans l'amour de la patrie », confie-t-il. Le directeur de l'ENSJSI, Abdesslam Benzaoui, a signalé, pour sa part, que c'est grâce à Naït-Mazi, décédé au mois d'avril dernier, que la presse algérienne occupe la place privilégiée d'aujourd'hui. « Nous devons prendre la relève pour assurer une meilleure formation dans le journalisme et s'assurer que ce dernier assume tous ses devoirs », a indiqué le directeur de cette école qui sera promue, d'après le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en un pôle d'excellence. Le ministre a, en effet, annoncé que l'ENSJSI sera un pôle d'excellence à partir de l'année prochaine. « Ce qui exigerait de grands moyens. D'autres universités, dans d'autres domaines, seront également transformées en pôles d'excellence », explique-t-il. Le ministre a salué, par ailleurs, l'étroite coopération qui existe entre l'université et les médias. « Qu'ils soient privés ou publics, les médias ont le mérite de faciliter l'insertion professionnelle des diplômés du journalisme via des stages pratiques, notamment », a-t-il conclu.