Le championnat de Ligue 1 Mobilis connaît ces dernières années une valse des entraîneurs. Cette nouvelle saison ne déroge pas à la règle et risque même de faire tomber des records et par club et par division. Depuis l'entame de la cuvée 2016-2017, on enregistre déjà le départ de sept entraîneurs en Ligue 1. Les derniers en date sont le Français Alain Michel et Youcef Bouzidi, respectivement coachs du CR Belouizdad et du NA Hussein-Dey. Le premier a confirmé définitivement son désir de quitter les Rouge et Blanc après avoir annoncé une première fois sa démission suite au revers concédé à domicile face au CS Constantine. Le second a, selon lui, préféré se retirer, estimant que des personnes dans l'entourage du club ont tout fait pour le déstabiliser et par ricochet influer sur le rendement et les résultats techniques de l'équipe. Néanmoins, cette version du coach nahdiste ne correspond pas à celle de la direction qui a réagi par le biais du premier responsable du club, Mahfoud Ould Zmirli, qui a estimé qu'un changement s'impose à la tête du staff technique. « Il fallait injecter du sang neuf dans la barre technique. Un blocage est constaté entre l'entraîneur et les joueurs. Les deux derniers revers ont précipité le départ de l'entraîneur Bouzidi. En début de semaine, nous avons décidé de mettre fin à notre relation de travail avec le coach et nous avons immédiatement pris attache avec Alain Michel. Nous sommes en pourparlers avec lui et les choses évoluent dans le bon sens », a confirmé le boss des Sang et Or. Cela dit, le fait étrange dans cette valse est que les coachs limogés par certains clubs sont immédiatement repris par d'autres en dépit d'un constat d'échec pour diverses raisons. A titre d'exemple, le Français Cavalli, limogé la saison dernière par le MCO, a atterri cette saison à l'USMA. Adel Amrouche a quitté la formation de Soustara et pourrait se retrouver au CRB. Kamel Mouassa mis à la porte par ses joueurs est annoncé au CSC. Même Cherif El-Ouazzani (USMBA) et Rouabah (CAB) qui avaient démissionné avant de revenir à de meilleurs sentiments risquent de connaître le même sort et atterrir dans d'autres clubs de la Ligue 1 ! C'est dire qu'on prend les mêmes techniciens et on recommence. L'antichambre de l'élite n'est pas en reste puisque les changements à la tête des staffs techniques continuent d'alimenter aussi l'actualité de ce palier. En effet, les limogeages, voire les divorces à l'amiable, comme aiment à les appeler les responsables de clubs sont devenus monnaie courante au moindre faux pas de l'équipe première. Dans ce registre, le CA Bordj Bou-Arréridj qui a été tenu en échec par l'ASO Chlef a vu son entourage direct crier au départ du coach. Selon des sources, l'entraîneur qui n'est autre qu'un enfant du club, Aziz Abbès, a été limogé par la direction des Criquets et remplacé par Abdelkrim Bira. Un autre technicien, Fawzi Lafri, pourtant fraîchement engagé par le RC Arba, a claqué la porte avant le match de son équipe face au MC Saïda. L'entraîneur en question a affiché son mécontentement après avoir constaté que les dirigeants ne lui ont pas encore ramené sa licence, ce qui l'a mis dans tous ses états. Ce départ contraint le RCA à chercher un 4e coach depuis l'entame de la saison ! Les journées se suivent et se ressemblent pour les clubs de Ligues 1 et 2, les coachs et ... la rue qui gère un football dans l'agonie depuis belle lurette.