Une cérémonie à laquelle ont pris part de nombreuses personnalités historiques et politiques du pays. Outre le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, qui a représenté le Premier ministre, des anciens ministres et responsables ont tenu à accompagner l'initiative de mettre en place une fondation dédiée au Colonel Amirouche, à l'image de Mohamed Cherif Abbas, Cherif Rahmani, Méziane Cherif et Abderrahmane Belayat, aux côtés du wali de Tizi Ouzou, Mohamed Bouderbali, des députés Saïd Lakhdari, vice-président de l'APN, Tayeb Mokeddem et Wahid Bouabdellah, Djamila Bouhired, Salah Goudjil, Ouali Aït Ahmed... Lors de son allocution d'ouverture de cette cérémonie qu'il a qualifiée de date historique, le fils du Colonel Amirouche, Nordine Aït Hamouda, désigné à la tête de cette fondation, a tenu à rendre un vibrant hommage aux anciens compagnons de son père, dont feu Rachid Adjaoud, disparu récemment et « qui devait présider initialement aux destinées de cette fondation, du général Benmaâlem et Si Sadi Nath Ouaâbane qui n'ont pas pu y assister pour cause de maladie, ainsi qu'à tous les autres valeureux martyrs de la glorieuse révolution de Novembre 1954 ». Après cet hommage, le fils du Colonel Amirouche a indiqué que l'un des principaux objectifs de la fondation est « la valorisation du combat mené par ce valeureux chef de la Wilaya III historique et par tous les martyrs de la révolution de Novembre 1954 ». La fondation s'inscrit également, a-t-il précisé, dans le combat pour la citoyenneté, la bonne gouvernance, la défense des droits de l'homme, des libertés et la promotion de la justice sociale. L'écriture de l'histoire est aussi une autre bataille à laquelle la fondation contribuera. Lui succédant, le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, après avoir transmis à l'assistance les chaleureuses salutations du Premier ministre Abdelmalek Sellal, s'est engagé à apporter tout le soutien nécessaire à cette fondation portant le nom de l'un des chefs emblématiques de la glorieuse révolution de Novembre. Le ministre a également salué cette initiative qui « œuvrera à la valorisation de la mémoire de ce valeureux chahid, mort au champ d'honneur, mais aussi de tous ceux qui sont morts pour que l'Algérie entière se libère de la colonisation ». Non sans lancer une pique aux tenants de la sécession de la Kabylie. « Amirouche a combattu héroïquement pas uniquement pour sa wilaya, mais pour toutes les régions du pays d'est en ouest, du nord au sud pour libérer l'ensemble du territoire », a-t-il soutenu. Il a adressé aussi un message fort à la jeunesse l'invitant à s'impliquer dans la promotion et la préservation des principes pour lesquels se sont sacrifiés nos valeureux chouhada et moudjahidine. Zitouni mettra l'accent sur l'écriture de l'histoire de la Révolution « sans tabou, ni censure ». Pour illustrer son propos, il indiquera que son ministère a enregistré jusque-là plus de 16.000 heures de témoignages de moudjahidine sur des faits de la Révolution, en plus du travail accompli au quotidien par les 44 musées du moudjahid à travers le territoire national. Plusieurs figures de la Révolution ont exprimé leur reconnaissance en mettant en valeur les qualités du chef de la Wilaya III. Et se sont engagés à aider la fondation dans sa mission. Joignant l'acte à la parole, Salah Goudjil a remis à Nordine Aït Hamouda quelques photos inédites du Colonel, notamment celle où ce dernier a posé avec une quarantaine de moudjahidine de la Wilaya I historique lors d'un regroupement sur les hauteurs du mont Chélia (Batna), dans un contexte de quadrillage de la région par l'armée coloniale. « Ce jour-là, nous étions plus de 300 combattants déterminés à mourir, les armes à la main, pour défendre la vie du Colonel Amirouche qui devait repartir sain et sauf », témoignera Salah Goudjil.