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Tendance : L'inflation est là
Publié dans Horizons le 26 - 03 - 2011

Le contexte national et international permet de nourrir quelques appréhensions quant à la relance de l'inflation. Les pressions inflationnistes sont sensibles. Il suffit, par exemple, de faire un tour dans les marchés pour constater de visu, l'envolée des prix des produits agricoles frais, fruits et légumes. Cette tendance n'a plus un caractère exceptionnel mais s'inscrit parfaitement dans la durée, c'est-à-dire que ses causes principales sont structurelles. Il y a donc un problème sérieux qui se pose à l'économie nationale. Certes, le contexte international contribue à conforter l'inflation en Algérie. Il suffit de se remémorer la hausse duprix du sucre, tout dernièrement sur le marché international. Sucre, lait, huile… sont importés et l'Algérie doit comme tous les pays du monde, subir les conséquences de ces augmentations. D'ailleurs, que pourrait-elle faire pour atténuer les effets sur le consommateur ? Les pouvoirs publics ont dû dégager une enveloppe de 30 milliards de dinars pour soutenir les prix du sucre et de l'huile.
Or, là aussi, tout indique que la demande mondiale des produits alimentaires est sur une tendance haussière alors que l'offre peine à s'y adapter. C'est ce qui explique que les prix tendent aussi à s'envoler pour les céréales, les viandes, le lait, le sucre, l'huile… Tous les observateurs s'accordent à dire que cette situation résulte de l'amélioration des conditions de vie des pays émergents. Par conséquent, la persistance d'une telle tendance va se traduire par des hausses périodiques des prix des produits alimentaires sur la scène internationale.
En Algérie, les causes de l'inflation sont récurrentes et toujours d'actualité comme l'attestent les analyses de l'Office nationale des statistiques (ONS). La cause principale de l'inflation est le groupe des produits alimentaires frais. Cependant, depuis ces dernières années, il faut ajouter deux autres paramètres très importants : la revalorisation des salaires de toutes les catégories professionnelles, y compris le SNMG, d'une part et l'inflation imputée, comme signalée ci-dessus, d'autre part. Ce qui permet d'ajouter aussi un autre paramètre, à savoir une tendance à la hausse de la demande des produits alimentaires par rapport à une offre pratiquement rigide. La revalorisation des rémunérations permet d'améliorer le pouvoir d'achat. Les citoyens, en général, vont profiter de cette situation pour augmenter/améliorer leurs conditions quotidienne d'existence, ce qui est normal et naturel, en demandant, en particulier, plus de produits alimentaires frais. L'amélioration du pouvoir d'achat relance fortement la demande de ces produits mais comme l'offre est rigide, l'équilibre, demande/offre, se fait inévitablement par les prix. Il suffit de voir les marchés pour constater cette vérité élémentaire. C'est la raison pour laquelle, le pilotage de l'économie ne doit pas se faire exclusivement sur le court terme mais surtout sur le moyen et le long terme. Une augmentation massive des rémunérations, sans tenir compte des capacités de l'économie nationale peut avoir soit des effets positifs, encourager par exemple l'offre, soit des effets pernicieux avec la relance de l'inflation.
Cette toile de fond permet de comprendre ce que l'Algérie doit faire pour préserver ses équilibres, internes et externes. Tout le monde sait qu'elle consacre plus de 300 milliards de dinars pour soutenir les prix de consommation des produits importés sans compter les aides à l'agriculture.
Il y a donc un défi considérable que l'Algérie doit relever. Il est impératif de développer considérablement les capacités de l'agriculture algérienne selon une nouvelle optique, c'est-à-dire, en clair, une stratégie rénovée. Le plan quinquennal 2010-2014 accorde 1 000 milliards à l'agriculture sans compter les investissements, par exemple, dans la construction de barrages (35 au total) sans compter les stations d'épuration des eaux usées qui vont lui servir. Pour augmenter la production, l'agriculture algérienne a d'ailleurs besoin d'eau, d'engrais et de produits phytosanitaires. Il est également impératif de développer un financement adéquat, bancaire bien entendu, pour soulager les charges de l'Etat. Dans ce cadre, il faut revoir fondamentalement les mécanismes et les modalités de soutien des prix : il est économiquement plus efficace de les orienter vers le producteur que vers le consommateur.
De toutes les façons, l'Algérie sera confrontée, un jour ou l'autre, à opérer des arbitrages car l'embellie financière n'est pas éternelle.
Il ne faut pas occulter le fait que l'inflation est importante en Algérie. Depuis 2009, le taux a allègrement dépassé les 5 % dont la cause essentielle, il faut le répéter, provient des produits alimentaires frais. Les Pouvoirs publics tablent, pour 2011, sur un taux de 3,5 %. Il faut espérer que cet objectif soit atteint, sinon le pouvoir d'achat sera sérieusement «rogné» et ce, après les revalorisations des salaires. L'Algérie doit impérativement éviter l'engrenage de la spirale prix/salaires. C'est une spirale infernale, déstabilisatrice, déséquilibrante et mortelle, en fin de compte, pour le développement et la cohésion sociale. Le meilleur remède pour s'en prémunir est de fortifier l'offre, augmenter la productivité et maîtriser les salaires. C'est un programme qui oblige à des réexamens de la politique économique et des choix sociaux. Il faut, tout simplement, une feuille de route pour atteindre des objectifs complémentaires mais décisifs pour l'avenir économique du pays.


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