Photo : Makine F. Des chefs de tribus touaregs des Ajjer (Tassili) ont salué les nouvelles réformes annoncées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans son discours à la Nation, ainsi que les efforts déployés par l'Etat en faveur du développement des régions du Sud du pays. «Nous appuyons le contenu du discours du Président Bouteflika et saluons toutes les réalisations qui ont vu le jour sous sa bonne gouvernance des affaires du pays, tout en lui tendant la main pour raffermir les liens d'amour, de fraternité et pour défendre l'unité du territoire national», affirment-ils dans une motion de soutien parvenue hier à l'APS. Les signataires ont déclaré «défendre» également les «acquis de la Révolution du 1er Novembre 1954 et poursuivre l'effort d'édification entamé lors de la dernière décennie». Tout en se «félicitant du retour de la sécurité et de la stabilité à travers l'ensemble du territoire national», les chefs de tribus ont appelé au resserrement de l'unité nationale pour «préserver cet acquis et se dresser contre tous ceux qui tentent d'y porter atteinte et déjouer leurs desseins visant à semer le doute parmi les citoyens». Dans ce contexte, ils ont dénoncé «fermement» les propos tenus par «certains individus s'autoproclamant représentants de leur région». «Nous connaissons parfaitement qui ils sont, leur origine et les desseins de leur campagne contre les meilleurs fils de la région des Ajjer fidèles aux principes de la Révolution du 1er Novembre 1954», ont-ils affirmé. Un notable de la tribu de Kel Ghazi, M. Mehdi Aksour, a indiqué à l'APS «qu'aucune personne ne peut influer sur le choix de notre décision, nous voulons la stabilité et la sécurité de notre région et du pays». Ce notable réagissait ainsi à des propos de personnalités locales sur la représentation de la région lors de la rencontre tenue le 26 mars dernier entre le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia et des notables du Sud du pays. De son côté, le représentant de la région des Ajjer, M. Malakh Abdelkader a affirmé : «Nous devons oeuvrer avec la population des autres localités de la wilaya (Oued Semen, In Amenas, Tin Fouyé Tabenkort et Bordj Omar Idris), pour garantir la stabilité et apaiser les esprits des populations de la région en cette période de crise libyenne». «Notre objectif est d'unifier les rangs tout en informant les Touaregs des zones frontalières de Tarat, Tinalkoum et Debdeb, ainsi que ceux des des localités éloignées sur les efforts déployés par l'Etat dans les domaines socio-économiques», a-t-il précisé. Le même représentant touareg a estimé, par ailleurs, que les frontières avec les pays du Sahel nécessitent une «vigilance accrue», soulignant que les Touaregs des Ajjer et de l'Ahaggar «ont convenu de relever, en commun, tous les défis dans la région». Pour sa part, El Hadj Touahria Naimi Ben Hama, 70 ans, né à Tarat (Illizi), une personnalité influente en milieu touareg, a affirmé que MM. Malakh Abdelkader et Benabdelhakem Benkoussa, qui ont pris part à la rencontre avec le ministre de l'Intérieur, «sont le choix décidé par les Touaregs du Tassili Ajjer, et ont toute notre confiance ainsi que celle de l'Etat pour l'intérêt de la région et du pays».