Photo : Mahdi I. La Conférence nationale des doyens des facultés de médecine d'Algérie tenue les 17 et 18 avril courant, n'est pas arrivée à faire revenir les médecins résidents sur leur mot d'ordre de grève qui reste maintenue. «Nous resterons mobilisés et notre grève illimitée se poursuivra jusqu'à la signature des engagements du ministère de l'Enseignement supérieur noir sur blanc», soutient le Dr Amine Benhalima, membre du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). «Certes, lors de cette réunion, les portes du dialogue ont été grandement ouvertes. Nous y avons abordé la question du Conseil pédagogique où les médecins résidents seront désormais représentés par deux délégués, la réforme profonde du système de formation et le statut mais le problème épineux du service civil reste toujours d'actualité», a-t-il expliqué. Les ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de la Santé, ont, de leur côté, souligné le consensus qui s'est dégagé autour des recommandations ayant sanctionné les travaux de cette conférence. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia, a indiqué que les rapports de quatre ateliers mis en place «ont été adoptés à l'unanimité à la faveur d'un dialogue de fond entre les étudiants, les professeurs des différentes facultés, les recteurs et les chefs de départements». Soulignant que la prochaine étape consistera «à œuvrer à la mise en œuvre de ces recommandations dans les plus brefs délais». Ainsi, son département affirme qu'il réunira tous les moyens nécessaires à cet effet et les mettra à la disposition du président de la conférence nationale des recteurs des facultés de médecine, Arrada Moussa. Pour sa part, Djamel Ould Abbès a estimé que «le plus important maintenant est la mise en œuvre de ces décisions». Il a précisé qu'il a été convenu avec le président de la conférence d'examiner les modalités d'application de ces recommandations lors d'une prochaine rencontre prévue le 26 avril et au cours de laquelle sera élaborée une «plate-forme de solutions» pour répondre aux revendications des médecins résidents et des étudiants dans les différentes spécialités. Les médecins résidents ayant entamé depuis le 28 mars une grève nationale pour obtenir des solutions concrètes aux problèmes socioprofessionnels dont ils pâtissent, ont participé, hier, à un sit-in devant le ministère de la Santé organisé par les médecins nouvellement diplômés. Cette action intervient suite à l'annonce par la tutelle des nouvelles mesures de choix relatives à l'affectation au poste de travail que les nouveaux médecins considèrent «opaques».