Lors de la commémoration du 53e anniversaire de la mort de Zighoud Youssef, le wali profita de l'occasion pour inspecter quelques chantiers entrepris dans la commune. Tout d'abord, il faut souligner l'indignation du premier magistrat de la ville à propos du sort réservé à la maison qui a vu naître le défunt chahid et qui est aujourd'hui à l'abandon. A l'origine, c'est un conflit qui oppose 80 héritiers de la famille, selon M Bousiba maire de la commune. M. Boudiaf menaça qu'au cas où les choses ne bougeraient pas, c'est la wilaya qui reprendra le bien pour en faire un musée dédié à la mémoire du chahid. La délégation conduite par le wali a effectué par la suite une virée dans la commune pour contrôler plusieurs chantiers. D'abord, 17 écoles sont sensées être réconfortées mais sur le terrain c'est une toute autre réalité qui attendait tout le monde. En inspectant une petite école se trouvant non loin de la maison de Zighoud Youssef et une autre se situant au centre ville, le wali a constaté que les travaux de restaurations ne sont qu'à leurs débuts, une situation qui l'a mis dans tous ses états. En ce qui concerne le plan d'amélioration urbaine à Zighoud Youssef, il est à noter qu'une enveloppe de 50 milliards de centimes fut dégagée, il y a déjà une année, pour refaire divers travaux d'assainissement, de voirie et d'éclairage. Toutefois, le premier magistrat de la wilaya a pu observer des retards et plusieurs défauts. Dans la cité de Beni Brahim par exemple, les trottoirs fraîchement restaurés sont truffés d'imperfections. Sur place, M. Boudiaf s'adressa à l'entrepreneur chargé de cette opération qui est pourtant «simple» à réaliser selon lui pour le rappeler à l'ordre et lui demander de corriger toutes les défectuosités. D'autre part, un nouveau bâtiment construit il y a plusieurs mois et qui contient 42 locaux à usage professionnel, reste toujours fermé pour des raisons inconnues. «Je ne veux plus voir cela, ces locaux sont exceptionnels mais aujourd'hui ils ne sont pas occupés, c'est anormal» a déclaré le wali. Ce dernier n'a pas manqué de manifester son mécontentement à l'égard du maire et du chef de Daïra : «Je ne veux plus que vous restiez dans vos bureaux. Débrouillez-vous pour suivre pas à pas les différents chantiers d'amélioration urbaine dans votre commune».