Photo : Lylia M. Le bureau de la wilaya d'Oran de l'Union des commerçants et artisans (UGCAA) envisage d'organiser, le 27 de ce mois, une rencontre afin «d'attirer l'attention des services concernés sur la prolifération des tenants de l'informel qui incommodent le commerce à Oran». C'est, en tout cas, ce qu'annonce M. Abed Mouad, le coordinateur local de l'Union. Lors de cette rencontre qui sera organisée à la Chambre de commerce d'Oran (CCIO) et où seront conviés différents acteurs, à commencer par les services du commerce, des Impôts, de la Police, de la Douane, les représentants des commerçants de la wilaya se proposent de rappeler à tout ce beau monde le fléau de l'informel qui champignonne, toute bride lâchée, laminant tout sur son passage. A commencer par le manque à gagner que cela engendre aux commerçants légaux qui, se sentant lésés et se disant presque «abandonnés par la puissance publique», menacent de recourir à des actions de rue pour protester contre le règne de commerçants sauvages. «Il faut travailler ensemble pour trouver des solutions et, au moins, atténuer les dégâts occasionnés par ce fléau. Car si rien n'est fait, les vrais commerçants qui paient les impôts et les taxes courent vers la ruine. Nous avons des propositions à faire, il suffit seulement qu'on nous écoute». La première action à envisager consiste à faire réintégrer leurs locaux aux commerçants légaux qui, pour échapper à la concurrence déloyale, ont choisi la rue pour s'adonner à l'informel. Une autre serait d'affecter aux jeunes de l'informel les anciens locaux des Galeries algériennes et des Aswak… Ainsi, presque tous les quartiers d'Oran, à commencer par les plus incontournables, comme M'dina Jdida, ou les plus récents, à l'image de l'USTO et de Haï Sabah…ont leurs rues et leurs espaces libres envahis par ces «clandos» qui proposent des produits approximatifs, notamment chinois et moyen orientaux, à des prix compétitifs, évidemment. Selon le coordinateur de l'UGCAA, «le fléau a pris de telles proportions qu'il existerait même des propriétaires ou des locataires de locaux commerciaux «qui exercent sans registre et qui, dès qu'ils sont mis au parfum du passage des contrôleurs du commerce ou de l'hygiène, s'empressent de baisser rideau». A Oran, le fléau du commerce illégal touche tous les secteurs, même les transports tel le taxi clandestin. Dans ce cas précis, outre les torts qu'ils font aux détenteurs de licences de taxi, ces clandestins posent, également, un vrai problème de sécurité publique puisque, selon les services de la gendarmerie, «bon nombre d'entre eux ont été victimes d'agressions qui ont lieu dans la wilaya».