Le rapport, qui devait initialement être remis hier, a pour objectif de déterminer “les faits et circonstances de l'assassinat. Le rapport de l'Onu sur les circonstances de l'assassinat le 27 décembre 2007 à Rawalpindi, après s'être rendue à une réunion du Parti, de Mme Benazir Bhutto, l'ancien Premier ministre pakistanais et l'épouse de l'actuel président, Asif Ali Zardari, n'a pas été remis hier par le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, aux autorités pakistanaises à la demande de ces dernières. Il le sera le 15 avril prochain sur «requête urgente» présentée par le président du Pakistan, Asif Ali Zardari au secrétaire général qui ne sait de ce rapport que ««tous les faits et circonstances pertinents ont été explorés». Le porte-parole de l'Onu, Martin Nesirky qui a donné cette information n'a pas donné les raisons pour lesquelles Islamabad a demandé le report de la remise de ce rapport « achevé et prêt à être publié». Le rapport qui devait initialement être remis hier, a pour objectif de déterminer «les faits et circonstances de l'assassinat» et non «la responsabilité criminelle des auteurs» qui reste du ressort des autorités pakistanaises. Sous la demande du gouvernement pakistanais, la commission d'enquête, composée de l'ambassadeur du Chili à l'Onu, Heraldo Munoz, Marzuki Darusman, un ancien procureur général indonésien, et Peter Fitzgerald, un ancien responsable de la police irlandaise, a été créée en juillet 2009 pour déterminer les causes exactes de cet assassinat qui a failli mettre le pays à sang. En attendant le 15 avril, l'autorité de lutte contre la corruption au Pakistan a demandé hier à la justice suisse de rouvrir une procédure judiciaire pour blanchiment contre Zardari et son épouse. Cette demande a été rendue possible après l'annulation par Islamabad le 16 décembre dernier d'un décret qui l'avait amnistié en 2007. Les deux époux auraient touché des commissions illicites et des pots-de-vin des entreprises suisses SGS et Cotecna, en concurrence pour l'obtention de contrats d'inspection des marchandises en douane. La justice genevoise était saisie depuis dix ans par Islamabad d'une des affaires de blanchiment reprochées au couple dans leur pays, qui portait sur une somme d'environ 13 millions de dollars. Ils avaient déjà été condamnés par voie d'ordonnance pour blanchiment simple en 2003.