Chiffres n Seuls 43 concessionnaires automobiles ont réussi à obtenir un agrément définitif. Dix-sept autres ayant bénéficié d'un simple agrément provisoire de la part du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements attendent d'être agréés définitivement. Au total, 96 demandes d'agrément ont été déposées au département de Abdelhamid Temmar qui semble déterminé à mettre un peu d'ordre dans l'activité des concessionnaires, représentants de marques de voitures étrangères en Algérie. Pour leur part, les services de la wilaya d'Alger ont indiqué qu'à ce jour, seuls 24 concessionnaires sur l'ensemble de ceux activant dans la capitale, ont réussi à avoir un agrément définitif. Par ailleurs, la délivrance des «cartes jaunes» (attestations provisoires remises par les concessionnaires automobiles pour la mise en circulation des véhicules en attendant l'établissement de la carte grise définitive), est conditionnée par l'obtention d'un agrément définitif. La wilaya d'Alger a précisé que les concessionnaires qui ne se sont pas conformés à la nouvelle réglementation ne seront plus autorisés à vendre des voitures. Des poursuites judiciaires sont prévues pour tous ceux qui se laisseraient tenter par une activité illégale. En revanche, les conséquences de cette nouvelle mesure sur les citoyens ne se sont pas fait attendre puisqu'ils sont nombreux à ne plus être en mesure de disposer de leurs véhicules payés pourtant de leur propre argent, faute de «carte jaune». Une impasse qu'ils ont du mal à comprendre d'autant que la loi relative à ce genre de transaction est à l'origine conçue pour les protéger de toute éventuelle arnaque de la part des concessionnaires. Celle-ci mentionne dans une quarantaine d'articles les différents litiges pouvant survenir après la signature d'un contrat avec un client. Mais en aucun cas, il n'est fait référence à ce genre de situation. Les déclarations du wali d'Alger qui les a invités à se rapprocher des services de la Drag pour plus d'information n'ont, cependant, pas suffi à apaiser les esprits. Pour M. Bairi, président de l'Association des concessionnaires automobiles, ces nouvelles dispositions «n'interviennent pas pour réglementer la relation des concessionnaires avec leur clientèle, mais tout a été coordonné pour avoir un droit de regard sur la relation du concessionnaire avec l'entreprise-mère».