Résumé de la 47e partie n Djeha fait rire une princesse mélancolique. Son père, pour le récompenser, veut lui accorder la main de sa fille. Comme celle-ci refuse, Djeha se vante d'être prince. Mais depuis, il épouse la princesse. Le roi lui fait cette proposition. —Si tu veux rester au palais, tu peux rester, mais si tu veux aller chez toi, avec ta femme, tu peux le faire ! La princesse, qui craint encore que Djeha soit un manant, s'écrie. — Je préfère rester ici ! Djeha, pour la contredire, répond. — Une épouse doit suivre son époux, nous irons vivre chez moi ! Le roi remet à Djeha son somptueux cadeau et il conduit sa femme dans la masure qui lui sert d'habitude de logis. La princesse s'écrie. — C'est là ton palais ? Comment peux-tu dire que tu es de sang royal ? — Chut, dit Djeha ne crie pas comme ça ! —Tu m'as trompée, tu n'es pas prince ! — Si, bien sûr, mais je dois donner une leçon à mon peuple : il doit apprendre à vivre dans la modestie. Si j'ai une somptueuse demeure, il essaiera de m'imiter, car, vois-tu, le peuple imite toujours son roi ! Quelques jours après, Djeha qui n'a plus d'argent, doit aller travailler. Il se lève de bonne heure. Sa femme se lève aussi. — Où vas-tu ? — Je dois aller travailler. La princesse s'écrie. — Quoi, toi, un prince, tu dois travailler ! — Tout le monde doit travailler, dit Djeha, même les princes ! — Mais les princes et les rois ne travaillent pas ! — Au contraire, ils doivent travailler pour montrer au peuple qu'on n'a rien sans peine ! Une fois de plus, la princesse se tait. Mais quand Djeha enfile ses vêtements, elle s'écrie : — Tu ne vas pas sortir ainsi accoutré ! — Ce sont mes vêtements ! — Tes vêtements sont indignes d'un prince ! Djeha lui répète. — Modestie, modestie, tout doit être modestie ! Mais c'est plus que la princesse ne peut supporter. — Conduis-moi chez mon père ! — Tu es ma femme, tu dois rester auprès de moi ! — Je ne peux plus rester avec toi ! Il l'emmène chez son père. Elle se plaint tant de sa nouvelle vie que son père s'attendrit. Il appelle Djeha et lui propose de rendre sa liberté à sa fille. — D'accord, dit Djeha qui ne cherche que l'occasion pour se débarrasser de cette épouse prétentieuse. Le roi, en échange, lui donne une bourse pleine d'or. De quoi mener une vie de roi ! (à suivre...)