L'Association des parents infirmes moteurs cérébraux (Apimc) de Sétif organise du 14 au 20 mars, la 4e édition de «la semaine du cerveau» qui coïncidera avec le 20e anniversaire de la création de l'association et de la Fête nationale des handicapés, avons-nous appris auprès du président de l'association le Dr Arab Sadaoui. Un événement organisé au niveau mondial. «Cette semaine du cerveau représente pour nous, un excellent moyen pour lutter contre la marginalisation de cette frange de la population. C'est un événement qui se déroule chaque année dans le monde mais jamais ailleurs, en Algérie, qu'à Sétif» précise le Dr Sadaoui. L'objectif de cette semaine dans les pays développés selon notre interlocuteur «est de parler des progrès de la recherche sur le cerveau, mais, chez nous, nous n'en sommes pas encore là», ajoute-t-il. «Nous nous attelons beaucoup plus à la vulgarisation de l'infirmité motrice cérébrale puisqu'elle reste encore malheureusement méconnue de la société et même parfois des professionnels.» Pour l'activité à Sétif, il y aura au menu, des tables rondes sur la prévention, le dépistage et la prise en charge précoces, l'insertion scolaire ainsi que les perspectives d'insertion professionnelle, l'appareillage, les troubles associés à la maladie et des portes ouvertes sur l'Apimc. Pour rappel, l'Association des parents infirmes moteurs cérébraux a été retenue par Handicap international pour le projet sur la scolarisation des handicapés vers l'éducation inclusive au même titre que deux autres associations el-Baraka d'Alger et une autre de Boumerdès. «C'est un projet qui s'étalera de janvier 2010 à décembre 2012 et là, nous avons du pain sur la planche, ce sera difficile de l'appliquer surtout avec les classes qui sont en surcharge et l'obstination de la plupart des enseignants qui ne tolèrent pas la présence de handicapés dans les classes se cachant derrière des considérations illogiques», souligne encore le Dr Sadaoui. Enfin le président de l'Association considère comme malheureux «le fait de voir un enfant ayant des difficultés d'élocution (dysarthrie) ou parfois marchant avec des mouvements désordonnés être taxé d'arriéré mental alors que souvent il a un coefficient intellectuel supérieur à celui d'un enfant dit normal».