L'année scolaire 2009-2010, que le ministre de l'Education nationale voulait placer sous le signe de la «discipline», a fini par sombrer dans l'anarchie et l'instabilité. Au lieu des changements pédagogiques en profondeur attendus, le ministre avait opté pour l'uniformisation des tabliers : de couleur rose pour les filles et bleue pour les garçons. Une mesure contestée par les élèves qui n'ont pas hésité à manifester dans les rues où ils ont également dénoncé la surcharge des programmes. Une anarchie a donc caractérisé le début de l'exercice pédagogique pendant plusieurs jours. Les enseignants, de leur côté, n'ont pas dérogé, cette fois encore, à ce qui est devenu une «constante» dans ce secteur depuis le début des années 2000 : des mouvements de grève paralysant les établissements scolaires pour de longues semaines. Ils revendiquent des salaires décents et de meilleures conditions socioprofessionnelles et se disent prêts à aller jusqu'au bout pour obtenir satisfaction. L'année scolaire est ainsi déjà «amputée» de pas moins de six semaines, une période difficile à rattraper. On ne sait toujours pas ce que tentera de faire le ministère de tutelle pour sauver cet exercice…