Fidèle à sa tradition de reconnaissance du mérite des artistes de leur vivant, la maison de la culture de Tizi Ouzou rend hommage, depuis le 4 mars, et jusqu'à aujourd'hui, à Boudjemaâ El Ankis, l'un des virtuoses qui ont marqué de leur empreinte la chanson chaâbie. La première journée de cette manifestation a été marquée jeudi par une exposition de photos et objets personnels, dont notamment des instruments de musique utilisés par cette icône du chaâbi, en plus de l'invitation faite au public pour découvrir les multiples facettes d'artistes nationaux, à travers une exposition de livres biographiques, organisée par les éditions Multilivres. Apportant leur touche à cet événement culturel, rehaussé par une exposition vente de supports audio et vidéo baptisée «Spécial chaâbi dialna», les élèves de l'école régionale des beaux arts d'Azazga ont tenu, à leur manière, à rendre hommage à l'auteur de l'immortel tube Ah Ya Intya, en réalisant son portrait. Au programme figurent également des projections non stop de concerts. Le tout sera ponctué par l'organisation, aujourd'hui, d'un gala artistique animé par un florilège de chanteurs chaâbis. Boudjemaâ El Ankis est né le 17 juin 1927 à Alger. De son vrai nom, Mohamed Boudjamaâ, il est originaire de Azeffoun (Tizi Ouzou). El Ankis est le diminutif d'El Anka, le grand maître que le petit rossignol entreprit d'imiter, dès son jeune âge, en s'essayant à la mandoline, puis à la guitare, tout en écoutant son idole. Il apprit beaucoup également auprès d'artistes prestigieux, tel que cheikh Saïd El Meddah.