Vérités n Dans un entretien accordé au journal Le Parisien, le sélectionneur national, Rabah Saâdane, a parlé de ce qui n'a pas marché pour l'Equipe d'Algérie lors du Mondial. D'emblée, le premier responsable technique des Verts a répondu à la question de la stérilité offensive des Verts qui n'ont pas pu inscrire le moindre but durant les trois rencontres disputées. Très critiqué par les observateurs notamment le public algérien concernant ses choix dans le compartiment offensif, Saâdane argumente à ce propos : «Les critiques ne sont pas nouvelles, elles existaient déjà avant la CAN. Notre problème sur cette Coupe du monde vient surtout des joueurs blessés avant le tournoi. Outre Meghni, il y avait cinq autres joueurs cadres touchés. Nous n'avons pu jouer avec l'équipe-type qu'à partir des matchs officiels et les gars manquaient de repères. Si nous avions eu la chance de les avoir disponibles plus tôt, nous serions montés plus vite en puissance. D'ailleurs sur le dernier match, nous nous sommes procuré plus d'occasions. Je tiens aussi à préciser que j'ai essayé la paire Djebbour - Ghezzal avant la Coupe du monde mais ça ne fonctionnait pas à cause de méformes ou de manque de complémentarité. C'est pourquoi j'ai associé Matmour à Djebbour en pointe lors du dernier match.» Evoquant sa stratégie ultradéfensive adoptée lors des matchs et dans laquelle des attaquants comme Matmour et Djebbour se sont plaints de leur isolement en attaque, le sélectionneur national ne semble pas d'accord avec ceux qui tirent sur lui à boulets rouges. «Je me demande bien ce que nous pouvions faire de plus. Le système que nous avons mis en place, toutes les équipes qui ont nos moyens, jouent comme cela. Nous avons une bonne assise défensive, il faut s'en servir. Je viens de voir la Slovaquie, ils ont battu l'Italie avec cette organisation. Ou alors, nous faisons comme la Corée du Nord et nous en prenons 7 (NDLR: contre le Portugal). Et puis, jouer l'attaque, c'est bien beau mais il faut avoir les possibilités physiques pour le faire et il faut du temps. Mais avec les dates Fifa, nous en manquions pour travailler la cohésion.» Avant de clore le chapitre du problème d'efficacité, Rabah Saâdane a, de surcroît, préconisé des solutions qu'il pouvait mettre en œuvre lors de ce même Mondial puisqu'il parle de l'apport de Ziaya, Benyamina et Soltani. Des joueurs qui auraient pu être testés comme il se doit pour porter un véritable jugement sur leurs qualités. Dans ce contexte, Saâdane reconnaît que les Verts ont besoin d'un bon passeur et d'un finisseur et dira : «Améliorer l'attaque, c'est avoir un bon passeur mais aussi un bon finisseur. Nous avions entamé le travail de prospection avant la Coupe du monde et des noms étaient apparus comme ceux de Karim Benyamina (Union Berlin, D2 allemande) ou Karim Soltani (Ado Den Haag, D1 hollandaise), mais nous n'avons pas pu concrétiser. Il va falloir continuer. Nous avons aussi dans notre championnat un joueur comme Abdelmalek Ziaya (ES Sétif) qui est pétri de qualités mais il est encore trop fragile psychologiquement.»