La sélection nationale, arrivée très tôt dans la matinée de lundi à Durban après un long voyage de 11 heures de vol à partir de Munich, a repris le chemin du travail, hier matin, avec une première séance d'entraînement effective, à Ugu Sports Complex sur les hauteurs de Margate dans la province du Kwazulu Natal à quelque 120 km de Durban. Une première séance d'entraînement qui a vu le sélectionneur national, Rabah Saâdane, mener ladite séance après celle de décrassage effectuée le jour même de l'arrivée de l'équipe à l'hôtel Mondazur de la ville de San Lameer, camp de base des Verts à l'occasion du Mondial sud-africain. A deux jours du coup d'envoi de la Coupe du monde et à quatre jours du premier match de l'EN, prévu dimanche prochain face à la Slovénie, la sélection nationale a entamé la dernière ligne droite en vue de la compétition. Après deux semaines de stage à Crans-Montana, ponctué d'un premier match-test le 28 mai dernier, du reste perdu face à l'Eire (0-3), et un second stage de cinq jours à Nuremberg avec au bout une courte victoire face aux Emirats arabes unis samedi dernier, deux matchs qui ont révélé certaines lacunes à tous les niveaux au sein de l'équipe type, notamment celle alignée face aux EAU, où il sera question pour le staff technique national, durant ces quatre jours de préparation en Afrique du Sud, de corriger toutes les tares apparues lors de ces deux joutes et ce, en prévision de l'entrée en lice des Verts dans le Mondial. Ce sera d'ailleurs une course contre la montre pour le coach national, appelé à trouver les solutions afin d'aligner un onze performant dimanche prochain face à la Slovénie. Saâdane confiant Dans autre registre, le staff technique national devra récupérer les deux derniers joueurs blessés, à savoir Hassen Yebda et Habib Bellaïd, qui se sont contentés de quelques tours de piste et d'un travail spécifique avec le préparateur physique lors de la séance matinale d'hier, et ce, pour cause de blessure. Le coach national, malgré le travail qui l'attend durant cette dernière ligne droite à la veille du premier match du Mondial face à la Slovénie, s'est montré toutefois très confiant. C'est d'ailleurs ce qui ressort dans une entrevue que Rabah Saâdane a accordée au quotidien français le Parisien, parue hier, où il a affiché une confiance démesurée en ses joueurs, en estimant que la qualification au deuxième tour se jouera justement lors de cette première confrontation. « On va se battre comme des lions. Le premier match contre la Slovénie sera déterminant. Dans ce genre de tournoi, si vous gagnez le premier match, vous avez 50% de chances de passer. Sinon, on ne sera pas dans de bonnes dispositions psychologiques pour affronter l'Angleterre. » Rabah Saâdane, lors dudit entretien, ne manquera pas au passage d'évoquer son effectif, avec les blessures de certains de ses éléments, mais aussi les lacunes constatées notamment en attaque, en déclarant : « Si je récupère les joueurs qui composent habituellement la défense, ça ira mieux. Offensivement, en revanche, on n'a pas de cohésion. Travailler ce secteur demande plus de temps. Face à des grosses cylindrées, on ne peut pas s'en tirer avec une petite contre-attaque. On l'a vu contre l'Irlande (0-3). Le très haut niveau, c'est ça. L'effectif n'a aucune expérience. On n'a pas encore le fond de jeu d'une machine qui tourne. » Dans l'entretien accordé au Parisien, le sélectionneur national passera en revue bien des sujets, en évoquant notamment le cas des joueurs sélectionnés qui sont nés en France et tout l'engouement suscité chez les Algériens suite à cette qualification des Verts au Mondial. Rabah Saâdane, sur une question à propos de Zinédine Zidane et de son apport pour les Verts et pour l'Algérie, mettra en exergue le fait que l'international français reste « un lien solide entre les deux pays. Il représente la France dans les événements majeurs et nous supporte discrètement pour nous faire plaisir ». Et d'ajouter : « Il (Ndlr : Zidane) a toujours promis de nous aider si on avait besoin de lui. C'est un gars qui ne calcule jamais », précise le coach des Verts, qui ne manquera pas de parler de l'importance de ce Mondial pour tout le continent africain, même s'il estimera que ça sera difficile de voir une des sélections africaines atteindre la finale ou même l'emporter. Des paroles bien encourageantes pour le coach national, même s'il reconnaît la difficulté de la tâche avec les quelques soucis qu'il connaît au sein de la sélection en matière de cohésion et d'efficacité offensive que Rabah Saâdane devra un tant soit peu régler durant ces quatre jours qui nous séparent de la confrontation de ce dimanche face à la Slovénie, qui constituera l'heure de vérité pour les Verts.