Cérémonie n Un hommage a été rendu hier au regretté Abdelkader Kessoum décédé le 13 juillet dernier à Blida à l'âge de 64 ans. La soirée, qui s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture et d'un nombre important de personnalités artistiques, a débuté par la projection d'un diaporama de photographies en couleurs et en noir et blanc, retraçant le parcours artistique du défunt chanteur depuis ses débuts. Des images extraites des cérémonies de mariages, des veillées du mois de ramadan, de passages télévisés ainsi que des portraits artistiques, ont défilé les unes après les autres sur un fond musical qui laissait entendre la voix douce et suave de Abdelkader Kessoum chanter Chehlet Laâyani ou entonner un istikhbar. Une voix off intervenait de temps à autre pour présenter quelques éléments biographiques, raconter certaines étapes de la vie artistique du défunt interprète de la chanson chaâbie et pour tenir des paroles élogieuses à son égard. La cérémonie a vu le passage de plusieurs artistes qui ont gratifié l'assistance d'un programme puisé du patrimoine musical chaâbi. Ils étaient accompagnés par l'orchestre de Abdelkader Kessoum, dont la plupart des musiciens ont eu à jouer avec lui à différentes occasions depuis les années 1960, comme le percussionniste, le violoniste ou le banjoïste. La scène de la salle El-Mougar s'est distinguée par un décor reflétant le thème de la soirée, à travers une lumière feutrée qui tombait sur l'orchestre, face auquel la chaise du maître, couverte d'un tissu noir orné de paillettes étincelantes, et sur laquelle son mandole, était posé. Ce décor dégageait à la fois de la nostalgie et de la tristesse. Avant d'entamer le récital, les musiciens ont salué, par le biais de l'animateur de la soirée, Massine Hamia, le talent et la dévotion du regretté Kessoum et l'amour qu'il a toujours éprouvé pour la chanson chaâbie, tout en priant Dieu de lui accorder Sa miséricorde et de l'accueillir dans Son Vaste Paradis. «Même si tu ne fais plus partie du monde des vivants, ton image d'artiste de talent et d'homme sage et modeste restera toujours gravée dans nos pensées. Tu occupes une grande place dans nos cœurs Kessoum. Nous ne t'oublierons jamais, car tu es l'étoile qui brillera éternellement dans le ciel du chaâbi», ont-ils dit. Abdelkader Kessoum, l'étoile qui brillera ... Né le 12 avril 1946 à Blida, Abdelkader Kessoum jouait du ney, du pipo et de l'harmonica déjà à l'âge de 8 ans. Sa première mandoline, il l'a acquise dans l'atmosphère de joie et de ferveur de l'indépendance. Il grattait et fredonnait les airs de Hadj M'Rizek, et Bellah ya chemaâ de Hadj Mahfoud. Après une formation à l'école de cheikh Salhi (Mahieddine Mohamed), il forme en 1966 son premier orchestre. Abdelkader Kessoum a été présenté pour la première fois, en 1966, à la radio, par Rabah Deriassa. Il ne revient sur la scène qu'en 1969, à l'occasion du Festival de la chanson chaâbie où il obtient le premier prix. Il anime son premier concert à la télévision en 1970. En 1989, il monte sa propre maison d'édition EL-Alhan où il enregistre ses propres chansons et celles d'autres artistes.