C'est en présence d'une foule nombreuse que le chanteur chaâbi Abdelkader Guessoum a été inhumé, hier, après la prière d'el dohr, au cimetière des Martyrs de Blida. Ils étaient tellement nombreux à venir lui rendre un dernier hommage que la circulation routière a été carrément bloquée pendant plus d'une heure, aux alentours du cimetière. « Blida est désormais orpheline. La mort de Abdelkader Guessoum est une grande perte pour la scène artistique locale, voire nationale », regrette un artiste. Abdelkader Guessoum est mort, mardi après-midi, à l'âge de 64 ans, d'une crise cardiaque. Il figurait parmi les artistes les plus connus de Blida. D'ailleurs, dans ses chansons, il rendait souvent hommage à sa bien-aimée, la ville des Roses. La plupart de ses chansons comportaient des sagesses. Elles étaient prisées, notamment lors des fêtes familiales. Le défunt a enregistré plusieurs albums et animé un nombre important de fêtes de mariage, surtout durant les années 1970 et 1980. Sa mort laisse un grand vide au sein de la famille artistique. Abdelkader Guessoum débute très jeune la chanson en fredonnant les airs de Hadj M'rizek et sur Bellah ya chemaâ de Hadj Mahfoud. Il constitue en 1966 son premier orchestre en cachette par respect à ses maîtres. Guessoum a obtenu le premier prix du Festival de la chanson chaâbi en 1969 et reçu sa récompense des mains du président Houari Boumediène.