Résumé de la 27e partie n Alors que Fatiha réfléchit à la demande qu'elle a reçue, elle apprend que son directeur vient de faire un malaise cardiaque et qu'il est hospitalisé. Sans réfléchir, elle se précipite à l'hôpital. Elle va au service de cardiologie et demande s'il y a un malade du nom de Sofiane B. il y est mais on lui dit que ce n'est pas l'heure de la visite et que de toute façon Sofiane quitte l'hôpital dans la journée. — Ce n'est donc pas grave ? dit-elle. — Non, c'est juste un petit malaise. — Laissez-moi le voir, s'il vous plaît, juste un moment ! Elle insiste jusqu'à ce que l'infirmière l'autorise à aller le voir dans sa chambre. Elle le trouve allongé sur le lit, en train de lire. — bonjour, dit-elle. Il lève les yeux et son visage s'illumine aussitôt. — Fatiha, quelle bonne surprise ! Il se lève, va vers elle, lui serre chaleureusement la main. — je viens d'apprendre ce qui s'est passé. — Ce n'est rien, dit-il. Je crois que c'est la cigarette qui m'a joué un mauvais tour ! — Tu dois arrêter de fumer ! Oh ! excusez-moi, je vous ai tutoyé. Elle est confuse mais lui est plutôt ravi. — Oh, comme ça me fait plaisir ! Il ne faut plus jamais me vouvoyer ! — je suis désolée… — Et moi, je suis si heureux. Quelle bonne idée tu as eu de venir me voir ! Et à cette heure, avant le flux des visiteurs ! Surtout avant ma femme ! Son visage se crispe mais il se détend aussitôt. — ça s'est passé hier, j'ai eu une grande douleur à la poitrine. J'ai vite compris ce qui se passait, je suis allé de moi-même à l'hôpital. On m'a retenu ! Alors, ce matin, j'ai appelé l'entreprise pour dire de ne pas m'attendre. — Vous… tu sors aujourd'hui ? — Oui ! Et je viens directement au bureau ! — Tu dois rentrer chez toi te reposer ! Il a un sourire ironique. — Me reposer chez moi ? Tu plaisantes ? C'est au bureau que je me sens le mieux ! Et puis n'oublie pas que nous avons un symposium dans trois jours ! Il tend l'oreille et pâlit. — C'est la voix de ma femme ! Vite, il faut partir… Elle ne doit pas te trouver ici ! — mais pourquoi ? s'étonne Fatiha. — elle va croire que tu es ma maîtresse ! Le mot choque Fatiha. Sofiane la pousse presque vers la sortie. Dans le couloir, Fatiha croise une femme habillée avec élégance. Elle a beaucoup de charme – elle est même belle – mais elle a un air très hautain. «C'est sûrement elle», se dit Fatiha. Elle se rappelle la voix hostile qui lui a parlé au téléphone. Elle se rappelle aussi les confidences que sofiane lui a faites à Paris à son propos. Elle rase presque les murs pour que la femme ne la remarque pas, mais celle-ci ne fait pas attention à elle. (à suivre...)