Résumé de la 26e partie n Tandis que sa mère la presse d'accepter la demande en mariage, Fatiha tergiverse : l'homme ne lui plaît pas… Elle réfléchit donc, à la maison et au bureau… Elle se répète inlassablement les propos que lui a tenus Tahar et à chaque fois elle les trouve quelconques, voire insignifiants ! Et son âge, son physique... Il n'y a pas de doute que c'est un brave homme et qu'il pense tout ce qu'il dit, mais il ne lui inspire aucun sentiment et elle ne sent absolument aucune attirance pour lui. Elle se rappelle aussi les propos de sa mère : elle est restée trop longtemps célibataire pour faire la fine bouche. Or, si la jeune femme ne demande pas le grand amour, elle est en droit d'exiger le minimum. Et le minimum, dans son cas, c'est que l'homme lui plaise. Sa collègue de bureau, Bahia, la regarde. Si au moins elle ne l'avait pas prise en grippe, elle lui parlerait, lui demanderait son avis, car en tant que femme mariée elle pourrait lui donner des conseils notamment si l'on doit se marier uniquement pour se marier – pour ne pas rester célibataire – ou si l'on est en droit d'attendre quelque chose du mariage ? — tu rêves ? lui dit Bahia. Elle sursaute. — Excuse-moi, dit-elle, j'ai l'esprit ailleurs ! — Je vois, je vois… Il y a beaucoup d'ironie dans les propos de sa collègue. Bahia semble la soupçonner d'avoir une liaison avec le directeur et c'est sans doute à cela qu'elle fait allusion. C'est peut-être le moment de lui dire qu'il n'en est rien et de se réconcilier avec elle. — Euh... fit Fatiha en hésitant, si je suis si perdue dans mes pensées c'est parce que je viens d'avoir une demande en mariage ! Bahia la regarde, surprise. Elle pose le stylo qu'elle tenait et la regarde. — Oui, dit Fatiha, il a envoyé sa mère et sa sœur à la maison, puis il est venu m'attendre à la sortie du travail. — Il t'a vue et il a envoyé sa mère et sa sœur ? — Non, c'est une cousine à ma mère qui m'a proposée à ces personnes. — Raconte-moi tout ! Elle lui raconte son histoire. — C'est apparemment un beau parti, dit Bahia. — Je sais mais comme je te l'ai dit, c'est un homme plutôt quelconque. Et puis, il n'a pas été gâté par la nature ! Bahia rit. — tu accordes de l'importance au physique ? Je pense que l'essentiel est de trouver un bon mari et puis, et puis… Elle ne finit pas sa phrase, mais Fatiha la devine aisément : «et puis, tu n'es plus de la première jeunesse, tu n'es pas très belle non plus». Le même discours que celui de sa mère ! Elle voulait un autre avis et elle l'a eu ! — Au fait, dit Bahia, tu as appris pour le directeur ? — Qu'est-ce qu'il a ? demande la jeune femme inquiète. — Il a fait hier un malaise cardiaque. Il est à l'hôpital, mais il paraît que ce n'est pas grave. (à suivre...)