DÈficit n MalgrÈ les avancÈes enregistrÈes dans la rÈalisation des OMD, beaucoup díinsuffisances sont relevÈes. ´AprËs analyse, il síest avÈrÈ que le dernier rapport prÈliminaire du Conseil Èconomique et social de 2009, relatif ‡ líindice du dÈveloppement humain pour 2008† ó dont le premier responsable a donnÈ la teneur le 18 avril 2009 et o?, selon lui, tous les indicateurs sont au vert ó verse dans une autosatisfaction inexplicableª, Ècrit dans une note díinformation adressÈe ‡ la presse le professeur Abderrahmane Mebtoul, prÈsident de líAssociation algÈrienne de líÈconomie de marchÈ (Adem). Il estime que le bilan du dÈveloppement humain ainsi prÈsentÈ est ´fortement biaisȪ pour six raisons, quíil Èvoquera dans sa contribution : les Èventuels effets de la crise mondiale sur le niveau de vie des AlgÈriens, la faiblesse du pouvoir díachat par rapport aux pays voisins, les doutes sur le taux díinflation donnÈ par líONS, les emplois prÈcaires ou fictifs qui altÈreraient la vÈritÈ sur le taux de chÙmage, la baisse du niveau scolaire qui prÈdispose au chÙmage et la non-prise en charge de líaspect qualitatif des prestations de santÈ. Une enquÍte menÈe par le Centre de recherche en Èconomie appliquÈe pour le dÈveloppement (CREAD) rÈvËle que sur 7 500 PME, 42% des effectifs ne sont pas dÈclarÈs et 30% de leur chiffre díaffaires Èchappent au fisc. Ce qui induit, selon M. Mebtoul, des consÈquences graves sur† la classe moyenne qui, partout dans le monde, reprÈsente líossature culturelle et idÈologique de la cohÈsion sociale. Certains indicateurs sociaux restent prÈoccupants, selon un rapport du Pnud. Líinflation mondiale des prix des denrÈes alimentaires de base a touchÈ líAlgÈrie en 2008 (9,3% pour le premier semestre 2008). La facture alimentaire nationale serait passÈe de plus de 4 milliards díUSD ‡ plus de 7 milliards díUSD en 2008. MalgrÈ les progrËs rÈalisÈs, le taux de chÙmage parmi les jeunes et les nouveaux entrants sur le marchÈ du travail reste ÈlevÈ. Selon la Banque mondiale, le ratio population/emploi pour les 15-24 ans aurait ÈtÈ de 33% en 2007. La participation des femmes ‡ la vie Èconomique et ‡ la prise de dÈcision a enregistrÈ des performances moins importantes. La proportion de femmes au sein de la population active reste faible, avec un taux díactivitÈ fÈminin de líordre de 15%. En outre, la reprÈsentation politique des femmes au sein du gouvernement ou du Parlement nía pas progressÈ : les membres de líAssemblÈe populaire nationale comptent 7,7% de femmes parmi leurs membres. La baisse du taux de mortalitÈ infantile est notable entre 2002 et 2006, passant de 31,2 â naissances vivantes ‡ 26,9â. NÈanmoins, la lecture territoriale du taux fait apparaÓtre la persistance díinÈgalitÈs spatiales et donc díaccËs aux services de santÈ maternelle et nÈo-natales. En effet, entre 2002 et 2006, le taux en question est passÈ de 18,4â ‡ 17,2â dans la wilaya díAlger, alors quíil est passÈ de 36,5â ‡ 31,4â pour les mÍmes annÈes dans le Sahara et la wilaya de Djelfa et de 36,4â ‡ 30,9â dans le dÈcoupage dit ´IntÈrieur Ouestª.