DÈpendance n Les hydrocarbures constituent la source principale de devises de líAlgÈrie (98,3%)† et contribuent ‡ hauteur de 76%† ‡ la fiscalitÈ. ´Nous sommes, peut-Ítre, un pays conjoncturellement riche, mais misÈrablement sous-dÈveloppÈ. Il serait tragique que líAlgÈrie soit rÈduite ‡ un marchÈ ó un bazar ó de 25 ‡ 30 milliards de dollars sans sÈdimentation de dÈveloppement et auquel le FMI impose encore ses mÈthodes qui ont ruinÈ encore plus les pays fragilesª,† commente le professeur Chitour qui s'interroge sur ´la productivitÈ du systËme universitaire et de la recherche qui voit la sortie de milliers de diplÙmÈs chaque annÈeª. Du point de vue quantitatif, líEtat a fait beaucoup díefforts dans le domaine de la construction de laboratoires, de places pÈdagogiquesÖ†††††††††††††† Mais quíen est-il de la productivitÈ de ce† systËme ?†††††††††††† ´Le dÈveloppement du pays ne peut se faire sans les hommes et les femmes du pays. Il ne peut se faire sans líuniversitÈ. Nous níavons pas díuniversitÈ de rechange. Il faut travailler avec ce que nous avons. Il faut faire confiance aux universitaires et tourner le dos ‡ la rente pour donner une perspective de sortie du tunnel et díÈpanouissement ‡ cette jeunesse qui ne demande quí‡ resterª, prÈconise-t-il avant d'ajouter :† ´Il faut quíil y ait une relËve et que nos politiques nous Ècoutent avant quíil ne soit trop tard. Cette annÈe, nous avons perdu, selon les chiffres de† la presse, 400 enseignants qui níÈtaient pas des dÈbutants. Alors quíil faut savoir qu'il faut† 40 ans pour former un professeur qui, du jour au lendemain, est perdu et rÈcupÈrÈ ailleurs. Il nous faudra encore 40 ans pour le rÈcupÈrer. Nos universitaires síen vont trËs jeunes et sont formatÈs. Cíest cela la vraie hÈmorragie du pays et les vraies pertes en devisesª. En sus de la nÈcessitÈ de retenir ses cadres, comment le pays doit-il se prÈparer, dËs ‡ prÈsent, aux changements qui síannoncent†? ´Nous† devons nous garder de nous endormirª, insiste le Pr Chitour qui voit que la gestion de cette ÈchÈance se prÈpare maintenant. ´Si nous dÈcidons de nous battre pour exister, il nous faut un cap. Síagissant de líÈnergie, il níest pas utopique de se fixer un objectif ‡ 2030. Il nous faut un projet mobilisateur multidimensionnel. Fixons un† seuil et t‚chons de líatteindreª, prÈconise-t-il en conseillant de laisser 50% de la richesse prouvÈe et de ne líutiliser quí‡ partir de 2030, de fixer un seuil pour les Ènergies renouvelables par Ètapes (10% en 2015, 20% en 2020, 30% en 2030), de dÈvelopper le nuclÈaire en fonction de nos rÈserves et de mettre† en place une politique du transport, de líhabitat et des Èconomies díÈnergie.