Défi n «A la fin du plan quinquennal, nous serons un pays émergent», a déclaré, hier, dimanche, le ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat. Le ministre a ajouté, en parlant de pays nettement plus développés : «Nous dépasserons la Turquie et l'Espagne.» Enchaînant son plaidoyer, M. Barkat a rappelé que «la pauvreté est en diminution. Elle est à 13%» alors que «dans un pays du nord de la Méditerranée qui se veut défenseur de la démocratie, elle est à 17%». La déclaration du ministre, plutôt positive, intervient à un moment où la contestation sociale gagne du terrain. Saïd Barkat s'exprimait devant un parterre de responsables locaux de la wilaya d'Alger, de cadres de son secteur et de journalistes lors de la cérémonie de la remise des bus scolaires aux responsables communaux de la wilaya d'Alger. Il s'agit de 132 bus distribués au niveau de la wilaya d'Alger : 14 pour la Direction de l'action sociale (DAS), 16 pour les établissements scolaires et 102 pour les communes. Cette action vise principalement à renforcer le transport scolaire au niveau de la capitale, particulièrement les zones d'habitation reculées. Ce nombre relève le total des bus distribué par le ministère de la solidarité nationale durant la période allant de 2000 à 2011 au niveau national à 4 579 bus. Avec ces 132 bus acquis, la wilaya d'Alger se taille la part du lion dans l'opération des bus scolaires, lancée par le ministère depuis la rentrée scolaire en cours, soit septembre dernier. Le ministre a expliqué que l'éloignement des élèves de leurs établissements scolaires n'est pas propre au milieu rural, puisqu'à Alger aussi existent des agglomérations périphériques qu'elles soient nouvelles ou anciennes. «Le transport scolaire ne relève pas de notre responsabilité mais de celle du ministère de l'Intérieur. Nous sommes là pour combler les carences, a-t-il précisé. Nous allons instruire les services de sécurité pour sanctionner tout usage illicite de ces bus ou leur mauvais entretien. Il a insisté, à l'adresse des responsables communaux, sur le fait que la recette du carburant et le chauffeur relèvent de la responsabilité de la commune, Saïd Barkat a haussé le ton pour déclarer : «Nous allons instruire les services de sécurité pour sanctionner tout usage détourné de ces bus ou un mauvais entretien. Aussi nous ne voulons pas que la conduite, à savoir la sécurité de ces enfants soit confiée à des jeunes chauffeurs.» Il est à noter qu'un nombre de bus distribués au niveau des wilayas sont expressément mis à la disposition des associations sportives, notamment celles dites «petites». Saïd Barkat a fait allusion, sans beaucoup de détails sur des projets qu'il dit être «destinés aux jeunes». «Nous n'allons pas rester le ministère du couffin et des bus, mais la solidarité est plus large. Elle concerne les démunis mais aussi les aisés sans affection et soutien social», a-t-il ajouté dans ce cadre.