«La vraie réponse à l'énorme demande en greffe rénale ne peut venir que de la mise en œuvre d'un programme de développement de la greffe à partir de reins de personnes décédées», c'est ce qu'a affirmé hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, relevant que «la mise en place de budgets spécifiques pour la relance de la greffe rénale s'est traduite par un bilan faisant ressortir que le total des greffes réalisées ces cinq dernières années est supérieur à ce qui a été fait antérieurement depuis les années 1980». Intervenant à l'ouverture des trois congrès national, maghrébin et maghrébo-français de chirurgie qui se tiennent à Alger, le ministre a estimé qu'«un tel programme demande une organisation qui ne peut être performante que si elle tire profit des modèles ayant fait leurs preuves». «Les expériences des pays leaders en la matière peuvent nous aider à relever ce défi pour nous inscrire, à terme et en tant que partenaires à part entière, dans un réseau régional ou sous-régional de transplantation rénale», a-t-il ajouté. M. Barkat a aussi estimé que la même démarche est valable pour la transplantation hépatique qui fait ses premiers pas en Algérie sous la conduite du Pr Graba. Il relèvera que la remise à niveau du plateau technique et la mobilisation des ressources financières conséquentes pour une meilleure prise en charge des soins tertiaires, constituent l'un des plus «importants» paquets de la réforme hospitalière en cours, initiée dans le cadre des différents programmes du président de la République. S'agissant du partenariat avec le Nord (Europe), adossé à des projets de recherche, le ministre a estimé qu'«il peut être mutuellement bénéfique en rapprochant nos pays mais aussi et surtout en réunissant une masse critique de connaissances et de compétences à même de contribuer effectivement au progrès des sciences médicales». Il s'agira, selon M. Barkat, de développer et d'initier des partenariats régionaux, notamment avec les pays de la zone du Sahel dans le cadre de la «solidarité agissante» avec des pays financièrement moins nantis et subissant de manière «drastique» les contrecoups de la crise économique et financière en cours. Aucun cas de grippe porcine n'a été enregistré Aucun cas de grippe porcine (virus AH1N1) n'a été enregistré en Algérie, a indiqué hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «Aucun cas de grippe porcine, même suspect, n'a été enregistré en Algérie et je vous parle en tant que ministre et représentant du gouvernement», a affirmé M. Barkat en marge de ces congrès. «Même s'il arrive que des cas suspects soient repérés à l'aéroport, ils sont immédiatement pris en charge et subissent des prélèvements par des équipes médicales dépêchées sur place», a rassuré le ministre. S'agissant des étrangers suspectés atteints, M. Barkat a ajouté qu'ils ont quitté l'Algérie après un séjour de 24h.