Chances n Si la sélection des A' dispute aujourd'hui une place en finale du CHAN-2011, le président de la Fédération algérienne de football Mohamed Raouraoua joue, lui, demain un fauteuil au comité exécutif de la FIFA. C'est demain, en marge de la 33e assemblée générale ordinaire de la CAF, que se déroulera le renouvellement de 6 des 12 membres de son comité exécutif, mais aussi le renouvellement de deux postes des six au niveau du comité exécutif de la FIFA pour la période 2011-2015. Six candidats, dont le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, postule à ce poste dans une course qui s'annonce indécise et dont les enjeux sont extrêmement importants. A la veille de cet événement, la tension monte et une grande mobilisation des membres de la CAF est perceptible où plusieurs délégations affluent déjà depuis quelques jours en prenant la direction de l'hôtel Bordj El-Fateh. Evidemment, le travail de coulisses a déjà débuté depuis un bon momentet les cinq candidats (le Zambien Kalusha Bwalya s'est retiré à la dernière minute préférant se consacrer au comité exécutif de la CAF) ne cessent d'activer pour recueillir le maximum de voix. Et déjà, il se murmure que deux candidats sortent déjà du lot, en l'occurrence l'Ivoirien Jack Anouma et l'Algérien Mohamed Raouraoua qui aurait réussi à récolter au moins 26 voix sur les 53 qui devront s'exprimer demain. De son côté, l'Ivoirien aurait ramassé une trentaine de voix, ce qui donnerai déjà une longueur d'avance à Raouraoua et à Anouma par rapport au Seychellois Sekutu Patel et au Sud-Africain Danny Jordaan qui, selon plusieurs informations, ne serait pas dans les bonnes grâces des «hauts gradés» de la CAF pour avoir tiré le tapis de sous les pieds de son compatriote Olyphant qui briguait le poste de premier vice-président de la CAF à la place du général Mémène. Pour s'assurer des appuis de taille, Danny Jordaan aurait eu recours à l'appui de Jérôme Valcque, le secrétaire général de la FIFA qui a tenté de discréditer la candidature algérienne d'où la réaction de Raouraoua qui aurait sérieusement interpellé ce dernier. D'ailleurs, c'est l'histoire qui fait en ce moment le tour des congressistes de Bordj El-Fateh et qui prête à Raouraoua un sursaut d'orgueil et de principe. Ce qui est certain, c'est que le président de la Fédération algérienne de football demeure serein et confiant quant au déroulement des travaux de l'AGO et des votes, d'autant qu'il a déjà l'appui des pays du nord de l'Afrique (le Maghreb, en particulier) dont l'Egypte, où se trouve le siège de la CAF, et dont l'influence n'est plus à présenter. L'épisode d'Omdurman et celui du Caire de 2009 ont été vite mis au placard des souvenirs car depuis, Raouraoua et Zaher ont fait la «paix» car les intérêts de l'heure et des deux nations l'exigent. Raouraoua est allé également chasser dans les pays francophones, ne négligeant aucune zone du vaste continent africain, notamment à l'ouest où les Fédérations mauritanienne, sénégalaise, gambienne, cap-verdienne, guinéenne, guino-équatorienne, sierra-léonnienne et autre libérienne auraient affiché leur soutien au duo algéro-ivoirien. Même à l'Est, il se raconte qu'El-Hadj (surnom donné à Raouraoua) a aussi la cote. Selon les dernières indiscrétions parvenant de Khartoum, l'Ivoirien Anouma a choisi le camp de Raouraoua vu que sa zone (l'UFOA) a déjà perdu le Nigérian Amos suspendu par la FIFA pour une présumée affaire de corruption, et qu'il ne voudrait pas que cette dernière ne soit plus fortement représentée. Une stratégie qui pourrait être payante pour Raouraoua qui joue gros demain.